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Un garçon voyage du Maroc à l’Espagne sous un bus

Selon les autorités, le garçon est en bonne santé après avoir voyagé au moins 230 km sous un bus
Un groupe de migrants se rassemble dans une tente de la Croix-Rouge à leur arrivée à Malaga, ville portuaire au sud de l’Espagne, le 26 février (AFP)

Un garçon a voyagé au moins 230 km du Maroc à l’Espagne accroché sous un bus, ont déclaré des responsables lundi, ce qui montre une nouvelle fois les mesures désespérées prises par les migrants pour arriver en Europe.

Les services de secours de Séville, au sud de l’Espagne, ont tweeté une vidéo du garçon, habillé d’un tee-shirt sale, en train d’être éloigné du bus qui serait arrivé, selon eux, de Tanger.

Ils ont déclaré qu’il avait été emmené à l’hôpital, mais qu’il était en bonne santé. Un porte-parole de la police a précisé à l’AFP que le garçon semblait être marocain. 

Il a déclaré qu’on lui avait dit que le bus venait de Tétouan, une autre ville marocaine encore plus éloignée.

« Le bus est arrivé à Séville, et lorsque le conducteur s’apprêtait à laisser descendre les passagers, il a remarqué quelque chose d’inhabituel », a raconté le porte-parole.

 « Il a appelé la police et les pompiers, et ils ont trouvé le garçon accroché en dessous du bus », a-t-il ajouté.

Des migrants en provenance d’Afrique risquent régulièrement leur vie pour arriver en Europe via l’Espagne.

De nombreuses personnes tentent de traverser la mer Méditerranée à bord d’embarcations de fortune ou grimpent les hautes clôtures qui cernent les territoires espagnols de Ceuta et Melilla au nord du Maroc.

Début juin, une voiture qui cachait cinq migrants a forcé le poste-frontière entre le Maroc et Melilla, forçant les officiers à abandonner leur position pour éviter de se faire écraser.

Une fois à l’intérieur de Melilla, le chauffeur marocain a abandonné la voiture mais a vite été arrêté par la police.

Les policiers ont trouvé cinq migrants à l’intérieur de la voiture – deux dans le coffre, deux sous le siège arrière, et un autre caché dans le tableau de bord.

Depuis le mois dernier, plus de 1 000 migrants, dont au moins 150 enfants, ont trouvé la mort ou ont été portés disparus en essayant d’atteindre l’Europe par la mer, selon le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (HCR).

Entre-temps, la police italienne a fait usage de gaz lacrymogènes sur un groupe d’environ 400 migrants, principalement africains, qui avançaient vers la frontière française depuis la ville de Ventimille, au nord du pays.  

Le groupe, qui serait à majorité soudanaise, a déclaré en avoir assez d’être détenu par la police.

Le groupe marchait sur une route vers la frontière française lorsque la confrontation avec la police italienne a eu lieu.

Certains membres du groupe ont essayé de s’écarter et de traverser une rivière pour trouver un autre chemin vers la France.

Cependant, quelques heures plus tard, une grande partie du groupe était assise sur la route, entourée par la police.

Selon les lois de l’Union européenne, les migrants doivent déposer une demande d’asile dans le premier pays par lequel ils entrent dans l’UE, et l’Italie a actuellement du mal à gérer le nombre de demandes grandissant.

Traduit de l’anglais (original). 

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