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VIDÉO : Israël prévoit d’armer ses soldats de « drones-suicides » à bas prix

Un cadre de l’Israel Aerospace Industry affirme aux médias israéliens que l’armée souhaite se procurer son drone « Rotem », que les soldats pourront lâcher sur leurs cibles grâce à une application disponible sur tablette
Le drone Rotem est déployé depuis un sac à dos (YouTube)

L’armée israélienne doit bientôt acheter une flotte d’appareils à bas prix surnommés « drones-suicides » capables de rester en vol stationnaire avant d’être lâchés sur une cible donnée grâce à une application disponible sur tablettes, d’après différents rapports.

Selon Haaretz, un cadre de l’Israel Aerospace Industry (IAI) a déclaré que l’armée israélienne envisageait de déployer ces appareils sans pilote baptisés « Rotem », un acronyme hébreu signifiant « drone d’attaque-suicide ».

Ce drone est capable de transporter des grenades et une caméra, et il peut être porté sur le dos par les soldats israéliens.

Contrairement aux habituels avions sans pilote, à l’instar du Reaper américain qui requiert des pilotes expérimentés, des pistes de décollage et des technologies complémentaires, les « drones-suicides », plus petits et moins coûteux, peuvent être portés par l’homme et contrôlés grâce à une tablette.

Le « quadrirotor » (à quatre hélices) Rotem pèse 4,5 kg, ce qui implique qu’un soldat peut en porter deux à la fois dans un sac à dos. Il peut rester en vol stationnaire au-dessus d’une zone-cible pendant une durée allant jusqu’à 30 minutes.


L’IAI affirme que ce drone est pratiquement silencieux à une distance de 200 m. Une fois l’ennemi localisé, le Rotem fonce droit sur sa cible et déclenche deux grenades à fragmentation, provoquant sa propre destruction ainsi que celle de la cible.

Le prix du Rotem se compte en dizaines de milliers de dollars – moins que beaucoup de systèmes de missiles et bien en deçà de la valeur des drones habituels, qui peuvent coûter plusieurs dizaines de millions de dollars.

Le drone « Rotem » était l’un des différents modèles présentés ce week-end aux médias israéliens.

Parmi les autres modèles se trouvaient la « Harpie » et le « Harop », deux avions hybrides porteurs de missiles capables de repérer, approcher et détruire leur cible.

Le cadre de l’IAI interrogé a affirmé à Haaretz que de tels drones avaient déjà été vendus à des armées étrangères, mais sans préciser lesquelles.

Il a refusé tout commentaire sur les récents rapports selon lesquels l’armée azerbaïdjanaise aurait fait usage du « Harop » pour s’attaquer à un convoi arménien pendant les récents combats menés au sujet de la région du Haut-Karabagh.

Le Harop est un avion kamikaze sans pilote qui serait utilisé en Inde, en Israël et en Azerbaïdjan, selon différents rapports.

Il peut transporter 15 kg d’explosifs et rester en vol stationnaire jusqu’à sept heures d’affilée.

Une source militaire a confirmé à Haaretz que l’armée était intéressée par l’achat du « Rotem », tout en précisant qu’aucune commande n’avait encore été confirmée.

Israël n’est pas le seul pays à développer des « drones-suicides ».

La compagnie américaine AeroVironment a développé le Switchblade, un véhicule aérien transportable par l’homme lancé au moyen d’un tube et que ses créateurs décrivent comme un « système de missiles tactiques ».

Traduction de l’anglais (original) par Mathieu Vigouroux.

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