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À Vienne, les pays pétroliers s'entendent pour faire repartir les cours du brut

Pour la première fois depuis 2008 les pays de l'OPEP se sont mis d'accord pour baisser leur production, provoquant une envolée du prix du baril

L'euphorie autour de l'accord conclu à Vienne entre les pays producteurs de pétrole a rejailli sur les cours du baril (Twitter @delpinoeulogio)
Par MEE

C’est fait. Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont concrétisé les engagements pris à Alger fin septembre prévoyant de ramener la production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin de réduire l’offre mondiale de brut et relancer les prix déprimés depuis l’été 2014.

Ils se sont accordés ce mercredi à Vienne pour réduire leur production globale à 32,5 millions de barils par jour (bpj), a déclaré le ministre koweïtien du Pétrole à l'issue de cette réunion décisive.

Cet accord, le premier sur une réduction des pompages conclu depuis 2008 par l'OPEP, a été salué par une amplification de la hausse du prix du baril, qui a atteint près de 9 %. À la bourse de Paris, l’indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,59 %, à 4.578 points, dopé par l’envolée des cours du pétrole.

Pourtant, en début de semaine, la partie n’était pas gagnée. Une source avait expliqué à Reuters que les experts n’avaient pas réussi à aplanir leurs divergences concernant les niveaux de production de l’Iran et de l’Irak, respectivement troisième et deuxième producteurs de l’OPEP.

L'Arabie saoudite avait de son côté contribué à semer le doute en disant dimanche que le marché se rééquilibrerait de lui-même l'an prochain même sans intervention des pays producteurs. Mais dans la journée, le ministre saoudien de l’Énergie Khalid al-Falih s’était dit « optimiste » sur les chances de parvenir à un accord.

Finalement, l’Irak devrait donc réduire sa production de 200 000 bpj. De son côté, le président qatari de l’OPEP a déclaré que la Russie, qui n'appartient pas à l’OPEP, avait accepté de réduire la sienne de 300 000 bpj. L’Algérie a validé une baisse de 50 000 barils par jour.

Seul l’Iran, un des principaux obstacles à l’accord final, sera autorisé à augmenter sa production sur la première moitié de 2017. Téhéran, en effet, refusait de plafonner sa production à moins de 4 millions de barils par jour estimant avoir perdu des parts de marché avec les sanctions occidentales sur son programme nucléaire.

Traduction : « L'Iran obtient finalement une augmentation officielle dans le cadre de l'accord »

D’autres réunions sont prévues, notamment avec les pays producteurs extérieurs à l’OPEP, le 9 décembre. Le cartel se réunira aussi fin mai pour envisager une prolongation de six mois de cet accord.

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