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Amal Clooney parmi les experts ayant conseillé la CPI sur les crimes de guerre à Gaza

L’avocate et militante des droits humains libano-britannique affirme que les conclusions juridiques du groupe d’experts étaient « unanimes »
L’avocate libanaise avait été pointée du doigt par nombre de voix propalestiniennes qui lui reprochaient son ‘’silence’’ concernant la guerre à Gaza (Tolga Akmen/AFP)
L’avocate libanaise avait été pointée du doigt par nombre de voix propalestiniennes qui lui reprochaient son ‘’silence’’ concernant la guerre à Gaza (Tolga Akmen/AFP)

L’avocate Amal Clooney a indiqué lundi 20 mai qu’elle faisait partie d’un groupe de huit experts en droit international et anciens magistrats de la CPI sollicités en janvier 2024 ayant conseillé le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), qui a demandé des mandats d’arrêt contre deux ministres israéliens, dont Benyamin Netanyahou, et trois dirigeants du Hamas.

Dans un message sur le site de la « Clooney foundation for justice », fondée avec son mari acteur George Clooney, l’avocate et militante des droits humains explique qu’elle a été contactée « il y a plus de quatre mois » par le procureur de la CPI pour rejoindre un groupe d’experts en droit international chargé d’« examiner des preuves de crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés » commis en Israël et dans la bande de Gaza.

« Nos conclusions juridiques ont été unanimes », a-t-elle assuré.

Le procureur de la CPI demande des mandats d’arrêt contre Netanyahou et des dirigeants du Hamas
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« Nous avons unanimement établi qu’il y a des motifs raisonnables pour penser que les chefs du Hamas Yahya Sinouar, Ismaël Haniyeh et Mohammed Deif ont commis des crimes de guerre et contre l’humanité, notamment prise d’otage, assassinat et crime sexuel. Nous avons unanimement établi qu’il y a des motifs raisonnables pour penser que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant ont commis des crimes de guerre et contre l’humanité, notamment l’emploi de la famine comme arme de guerre, assassinat, persécution et extermination », a-t-elle écrit.

L’avocate libano-britannique a également signé, avec cinq de ses collègues, une tribune dans le Financial Times intitulée « Pourquoi nous soutenons les poursuites de la CPI pour les crimes commis en Israël et à Gaza ». 

Au sujet des demandes de mandats d’arrêt réclamés lundi par le procureur Karim Khan, elle a assuré qu’elle soutenait cette « étape historique » visant à « faire justice aux victimes d’atrocités en Israël et en Palestine ».

Israël, qui a juré de détruire le Hamas, a lancé à la suite de l’attaque du 7 octobre une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza qu’elle a assiégée, entraînant la mort d’au moins 35 562 personnes, pour la plupart des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

« L’avocate libanaise avait été pointée du doigt par nombre de voix propalestiniennes qui lui reprochaient son ‘’silence’’ concernant la guerre à Gaza, rappelant alors ses divers combats en tant qu’avocate internationale – de la défense de Julian Assange [cofondateur de WikiLeaks] à celle de l’ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Tymoshenko, en passant par celle de la Prix Nobel de la paix yazidie Nadia Murad’, rappelle le quotidien libanais L’Orient Le Jour. « Après la publication du rapport légal, nombre d’internautes ont réagi positivement en la ‘’remerciant’’, certains ont même présenté leurs excuses après l’avoir critiqué. »

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