En 2022, les États arabes ont acheté près d’un quart des exportations d’armes record d’Israël
Les États arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham ont représenté environ 25 % des exportations record de 12,5 milliards de dollars d’Israël l’année dernière, soulignant l’approfondissement des liens économiques et de défense entre les pays.
Le montant de 2022 a marqué un bond de 50 % par rapport aux trois années précédentes. Il a également doublé de volume au cours de la décennie précédente, selon le ministère israélien de la Défense.
Les drones représentaient 25 % des exportations de 2022, tandis que les missiles, les roquettes ou les systèmes de défense aérienne représentaient 19 %, a rapporté Reuters.
Reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
Les Émirats arabes unis, le Maroc et Bahreïn ont établi des relations officielles avec Israël en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham soutenus par les États-Unis.
Les pays ont depuis entrepris de cimenter des liens dans le domaine de la défense. Israël a dépêché un officier supérieur de la marine israélienne à Bahreïn l’année dernière. Selon des images satellite, les Émirats arabes unis ont déployé des systèmes de défense aérienne israéliens Barak.
Vendredi, l’envoyé suprême d’Israël au Maroc a déclaré qu’Elbit Systems, l’une des principales sociétés israéliennes de technologie de défense, prévoyait d’ouvrir deux sites au Maroc.
Cette annonce fait suite à un rapport selon lequel Israël envisage de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental.
L’essor du commerce des armes souligne à quel point les liens commerciaux et de défense ont progressé entre Israël et les États arabes malgré les tensions récentes en Cisjordanie occupée et la réticence des États arabes à adhérer à un groupe de défense soutenu par les États-Unis et Israël surnommé « l’OTAN du Moyen-Orient ».
Les États du Golfe comme les Émirats arabes unis ont été prudents dans l’établissement de liens militaires manifestes avec Israël qui pourraient être lus comme visant leur rival commun, l’Iran.
Normalisation avec l’Arabie saoudite
Les tensions dans la région ont augmenté, avec l’avertissement d’un haut commandant militaire israélien : « Le risque d’une guerre à grande échelle est plus élevé que jamais. »
Ces appels se sont intensifiés alors qu’Israël craignait que les États-Unis ne soient sur le point de conclure un accord avec l’Iran.
La semaine dernière, Middle East Eye a rapporté que les principaux négociateurs américains et iraniens étaient parvenus à un accord provisoire pour geler les activités nucléaires de l’Iran en échange de la levée des sanctions et de l’autorisation de certaines ventes de pétrole.
MEE a indiqué que l’accord devait encore être approuvé par les dirigeants de Washington et de Téhéran.
Pendant ce temps, le gouvernement israélien, dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, cherche à conclure un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite.
Bien que les pourparlers soient en cours depuis des mois, les médias israéliens ont récemment évoqué les chances d’un accord.
MEE a rapporté précédemment que Riyad était probablement plus prudent quant à la conclusion d’un accord car il appréciait d’être courtisé par Israël et l’administration Biden, qui avait précédemment juré de faire du royaume « un paria ».
Traduit de l’anglais (original).
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