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Coupe du monde 2022 : neuf sites touristiques qataris incontournables

Découvrez les principaux sites à visiter au Qatar, de son désert à ses marchés historiques, en passant par une île évoquant les Maldives
Le design du Musée national du Qatar est inspiré de la rose des sables (AFP)
Le design du Musée national du Qatar est inspiré de la rose des sables (AFP)
Par MEE

S’il y a une chose qui braque les projecteurs sur le Qatar en ce moment, c’est bien la Coupe du monde.

La compétition dont le coup d’envoi sera donné ce dimanche devrait attirer dans ce petit pays du Golfe plus d’1,2 million de supporters qui pourront en profiter pour explorer la péninsule entre les matchs.  

Le Qatar est si petit qu’il peut être traversé en moins d’une journée. Mais pour ceux qui sont prêts à lever le pied et à prendre le temps d’explorer le pays, il y a tellement de choses à voir qu’un seul voyage ne suffira peut-être pas. 

Middle East Eye vous propose un tour d’horizon des principaux sites à visiter au Qatar.  

1. La Mer intérieure

La Mer intérieure, appelée Khor al-Adaid par la population locale, est une baie de 15 km de long bercée par les marées, dissimulée dans le désert du Qatar. Elle se situe à une heure de route de Doha, dans le Sud-Est du pays, près de la frontière avec l’Arabie saoudite. Aucune route ne mène à ce rivage pittoresque. Pour vous y rendre, vous devrez donc louer un 4x4 et sortir des sentiers battus. Il vous faudra dégonfler vos pneus pour réduire leur pression et obtenir une meilleure traction avant de franchir les dunes de sable.  

Des 4x4 dévalent une dune pour rejoindre la Mer intérieure, au Qatar (CC/Christine et Hagen Graf)
Des 4x4 dévalent une dune pour rejoindre la Mer intérieure, au Qatar (CC/Christine et Hagen Graf)

Depuis une vingtaine d’années, des voyagistes organisent dans cette oasis des activités désertiques populaires, comme du dune bashing ou du sandboard. Des promenades à dos de dromadaire sont également proposées, pour ceux qui souhaitent découvrir comment les populations locales traversaient encore ces terres moins d’un siècle en arrière. 

Khor al-Adaid est depuis des générations un site prisé des familles qataries, qui aiment y venir le week-end. Des recherches archéologiques ont également permis de découvrir des traces de peuplements agricoles et piscicoles antérieurs. Des sites préhistoriques ont aussi été découverts sur les petites îles de la baie. 

En 2008, le site a été ajouté à la liste indicative de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO pour son « paysage remarquable » et sa « beauté naturelle vierge ». 

Il possède un écosystème unique qui abrite différentes espèces, dont des tortues, des gazelles, des oryx, des dauphins et des dugongs, une espèce rare proche du lamantin, menacée d’extinction. 

Grâce à ses nuits souvent sèches et à son ciel clair, il s’agit également d’un site de choix pour observer les étoiles. Juste après minuit, c’est le meilleur moment pour lever les yeux et admirer la Voie lactée.

2. La Corniche

Bien qu’elle puisse ressembler à un long trottoir des plus ordinaires jouxtant la baie, cette promenade située à Doha, longue de 7 kilomètres, est l’endroit idéal pour faire de longues balades ou se détendre avec des proches. Les Qataris tout comme les expatriés aiment y effectuer leur promenade matinale.

Reliant d’une extrémité à l’autre le Musée d’art islamique au quartier d’affaires de la ville, la Corniche permet aux promeneurs de s’imprégner de l’horizon urbain emblématique de la ville.

La Corniche est un endroit populaire où l’on peut se promener tout en admirant l’horizon urbain de Doha (Wikipédia)
La Corniche est un endroit populaire où l’on peut se promener tout en admirant l’horizon urbain de Doha (Wikipédia)

Au milieu de ce tronçon, le restaurant de luxe Al Mourjan sert des plats libanais en face d’une statue géante d’Orry l’Oryx, la mascotte des Jeux asiatiques organisés au Qatar en 2006. Cette statue d’une dizaine de mètres rend hommage à l’animal national

Parmi les autres bâtiments emblématiques longeant la promenade figurent l’Amiri Diwan, siège du gouvernement du Qatar, ainsi que l’hôtel Sheraton, vers l’extrémité nord, devenu le premier bâtiment du front de mer lors de son ouverture en 1982. L’hôtel est aujourd’hui bordé de plusieurs parcs ombragés et de fontaines dansantes, où les familles dohanaises viennent se rafraîchir lors des journées plus chaudes.

3. Le Musée d’art islamique 

À l’extrémité est de la Corniche se trouve le majestueux Musée d’art islamique.

Le jour, ce splendide édifice propose un jeu d’ombre et de lumière, selon la position du soleil. La nuit, des éclairages colorés accentuent son charme.

Revêtu de calcaire, le musée a été construit de manière à se fondre dans son environnement désertique. 

Le Musée d’art islamique (CC/Ralf Steinberger)
Le Musée d’art islamique (CC/Ralf Steinberger)

Le musée a été conçu par l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, aujourd’hui décédé, dont le portefeuille comprend également la pyramide du Louvre à Paris. Cinq étages abritent ce qui est considéré comme la plus grande collection d’art du monde islamique. 

Des calligraphies arabes soigneusement conservées et des livres islamiques anciens, dont une copie d’un Coran du XVIIe siècle, y sont notamment exposés. Des miniatures et des textiles, des bijoux et des objets en bois rendent hommage à différentes périodes de l’histoire islamique.

Le musée organise de nombreuses expositions populaires : il a notamment proposé en 2013 une exposition sur le hadj intitulée « The Journey Through Art », en collaboration avec le British Museum, ou encore « Qajar Women:Images of Women in 19th-century Iran » en 2015.

Après dix-huit mois de fermeture pour rénovation, le musée a récemment rouvert ses portes. Il a fait l’acquisition de plusieurs nouveaux artefacts et expose des pièces emblématiques, dont le Coran bleu (IXe siècle) et un collier varanasi du XVIIe siècle.

4. The Pearl

Construit sur des terres reprises à la mer, The Pearl est un archipel artificiel composé de tours résidentielles et de maisons de ville, dont on dit qu’il ressemble depuis les airs à un collier de perles. 

The Pearl tire son nom de la pêche à la perle, une industrie traditionnelle autrefois florissante au Qatar. Situé dans le quartier de West Bay à Doha, l’archipel a ouvert ses portes en 2006 et a rapidement accueilli des expatriés travaillant dans des secteurs tels que l’industrie pétrolière et gazière, le secteur bancaire et les médias.

Plus récemment, il est devenu l’un des rares endroits du pays où les étrangers peuvent désormais devenir propriétaires. Néanmoins, avec des prix commençant à 357 000 dollars pour un appartement d’une chambre, cette option est hors de portée de la plupart des travailleurs à faible revenu du Qatar. 

Qanat Quartier, dans l’archipel The Pearl, s’inspire de Venise (Jbdodane/CC)
Qanat Quartier, dans l’archipel The Pearl, s’inspire de Venise (Jbdodane/CC)

Attrayant pour les piétons, The Pearl propose des allées couvertes qui mènent les visiteurs dans les différents secteurs. Le secteur principal, Porto Arabia, est entouré d’un sentier de 2,5 km où les Qataris et les expatriés aiment se rendre pour se promener et se montrer. 

Des boutiques de créateurs et des restaurants de luxe sont situés au pied des tours qui surplombent une marina remplie de yachts.

Au cœur de The Pearl, Qanat Quartier est un secteur résidentiel aux couleurs vives qui s’inspire de Venise. On y trouve même une réplique du pont du Rialto, qui enjambe une voie d’eau. 

S’il a été construit par la main-œuvre du Qatar, composée principalement de travailleurs venus d’Inde, du Bangladesh et du Népal, ces derniers ne peuvent déambuler sur ce site exclusif, ni accéder à certains autres secteurs de la ville. Pour les travailleurs, des installations de loisirs ont été construites dans les camps de travail où ils vivent. 

5. Banana Island

Au premier coup d’œil, on pourrait croire que Banana Island, avec ses bungalows sur pilotis surplombant des eaux pures, se trouve aux Maldives.

Il s’agit d’une destination populaire pour de nombreux Qataris à la recherche d’un court séjour non loin de chez eux.

Les hébergements de luxe proposés sur l’île artificielle sont propices à une brève parenthèse dans un environnement urbain (CC)
Les hébergements de luxe proposés sur l’île artificielle sont propices à une brève parenthèse dans un environnement urbain (CC)

Ouvert en 2015, ce complexe artificiel est accessible en effectuant un trajet en catamaran de 25 minutes depuis le terminal al-Shyoukh, le long de la Corniche de Doha, à proximité du musée d’art islamique.

Une fois arrivés sur l’île de treize hectares, les visiteurs peuvent profiter de tout le confort attendu d’un complexe haut de gamme, de la gastronomie au spa de luxe.

Les eaux de l’île sont également l’endroit idéal pour des journées de kayak ou de snorkeling.

6. Le souk Waqif

Construit sur le site de la plus ancienne zone commerciale de Doha, le souk Waqif a ouvert ses allées parfaitement pavées aux acheteurs et aux touristes en 2006. 

L’histoire du « souk debout » remonte à au moins un siècle : à l’époque, les bédouins et les habitants de la région s’y rencontraient pour échanger des marchandises – et comme il était suffisamment proche du front de mer, les marchands qui accostaient pouvaient également y commercer. 

Le souk reconstruit offre un aperçu d’un marché traditionnel qatari (Karim Jaffar/AFP)
Le souk reconstruit offre un aperçu d’un marché traditionnel qatari (Karim Jaffar/AFP)

Alors que le Qatar prospérait dans les années 1990 grâce à ses revenus pétroliers et gaziers, le souk est tombé en désuétude. En 2003, un incendie aurait détruit ce qu’il en restait, ouvrant la voie à une restauration indispensable. 

Les bâtiments construits après les années 1950 ont été démolis et reconstruits selon l’architecture traditionnelle qatarie, notamment avec des murs en terre et des poutres en bois, ce qui renforce l’aspect authentique du souk.

L’hôtel Bismillah, devenu un hôtel-boutique cinq étoiles, est l’un des rares bâtiments d’origine à subsister dans le souk. Il est considéré comme l’un des premiers hôtels construits au Qatar.

Chaque ruelle de ce dédale propose des marchandises diverses, des tissus aux épices, en passant par des ouds et des animaux de compagnie. Des porteurs, appelés hamali, poussent des brouettes aux côtés des acheteurs pour les aider à transporter leurs emplettes. La plupart sont des hommes iraniens d’un certain âge qui sont venus travailler dans la ville il y a plusieurs décennies et y sont restés.

Les acheteurs et les chasseurs de bonnes affaires trouveront de la nourriture locale et internationale dans les nombreux cafés, restaurants et bars à chicha du bazar. Les dîners en plein air lors des soirées douces sont également très appréciés et plongent le souk dans une ambiance effervescente.  

7. Le village culturel de Katara

À mi-chemin entre West Bay et The Pearl, le village culturel de Katara est un ensemble de bâtiments simples balayés par le sable, qui abrite un opéra, un planétarium, des bibliothèques et des galeries d’art, et même un amphithéâtre où des chanteurs et des érudits célèbres se présentent devant jusqu’à 5 000 spectateurs.

On y trouve également deux grandes tours à pigeons, une mosquée décorée d’inspiration persane, appelée Katara Masjid, ainsi qu’une autre mosquée couverte de minuscules carreaux d’or. 

La mosquée principale du village culturel de Katara (CC/Bruce Baker)
La mosquée principale du village culturel de Katara (CC/Bruce Baker)

Ouvert en 2010, ce site permet aux artistes d’échanger des idées et de présenter leurs créations. 

Pour ceux qui préfèrent prendre le soleil, on y trouve également une plage de sable d’1,5 km, idéale pour les familles, où il est possible de louer des pédalos et des canoës. 

Et comme partout au Qatar, le choix en matière de nourriture est infini. Katara propose des établissements de street food qui servent des pommes de terre frites en bâton ou des assiettes de kochari, un plat chaud égyptien de base composé de pâtes, de lentilles et de sauce tomate épicée. Des restaurants où l’on peut s’attabler proposent également des festins ottomans et des plateaux de fruits de mer.

C’est toutefois le salon de thé à emporter qui attire le plus de clients. Quasiment tous les soirs, les gens se rassemblent devant l’établissement populaire Chapati & Karak pour déguster un thé karak, un breuvage puissant et sucré, généralement accompagné d’un chapati roulé au beurre.

8. La mosquée Imam Abdul Wahhab

La plus grande mosquée du Qatar, la mosquée Imam Abdul Wahhab, également connue sous le nom de Grande mosquée d’État du Qatar, a ouvert ses portes en 2011 dans le quartier de Lejbailat à Doha.

La Grande mosquée d’État du Qatar est surmontée de 93 petits dômes (CC/Mubarak Fahad)
La Grande mosquée d’État du Qatar est surmontée de 93 petits dômes (CC/Mubarak Fahad)

Construite sur le site de la Grande mosquée d’origine, édifiée à l’époque par le fondateur du pays, le cheikh Jassim ben Mohammed al-Thani, cette mosquée peut accueillir jusqu’à 30 000 fidèles.

La beauté de cet édifice en grès reprenant les lignes épurées de l’architecture islamique traditionnelle réside dans sa simplicité. Ses sols en marbre ont été conçus pour permettre aux fidèles de rester au frais pendant les mois d’été, tandis que les arches et les couloirs couverts de petits dômes offrent de l’ombre aux visiteurs. 

La mosquée propose également des cours de mémorisation du Coran et accueille des événements culturels et éducatifs tout au long de l’année. 

9. Le Musée national du Qatar

Conçu par l’architecte français Jean Nouvel et inspiré de la rose des sables, ce musée emblématique a ouvert ses portes en 2019. 

Comme la mosquée d’État et le souk, le musée est bâti sur le site d’une version antérieure, le premier Musée national du Qatar, construit en 1975. 

Le Musée national du Qatar propose une architecture accrocheuse (CC/Abdullah Ghatasheh)
Le Musée national du Qatar propose une architecture accrocheuse (CC/Abdullah Ghatasheh)

Le musée célèbre le patrimoine et les traditions du pays avec des expositions présentant des artefacts bédouins, des bijoux et des armes, ainsi que des expositions consacrées à des guerres tribales locales, aux textiles et habits traditionnels. 

Ce site est également propice à l’apprentissage et à la découverte de nouveaux concepts de pensée et de compréhension.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

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