Coupe du monde au Qatar : Google « prédit » la finale avant même le coup d’envoi du tournoi
Lors de la Coupe du monde de football 2010 en Afrique du Sud, il y avait Paul le poulpe, qui prédisait l’issue des matchs.
À l’occasion de la Coupe du monde 2018 en Russie, le monde des animaux oracles s’était élargi : nous avions ainsi Rabiot, un autre céphalopode médium venu du Japon, mais aussi Achille, un chat blanc et sourd, et Spartak le lémurien, deux experts à poils vivant en Russie, ou encore Mystic Marcus, un cochon médium sévissant au Royaume-Uni. Les prédictions ont été, comme on pouvait s’y attendre, quelque peu aléatoires.
En revanche, pour prévoir la finale du Mondial qui se jouera en fin d’année au Qatar, le 18 décembre à Lusail, il suffisait de taper « événements au stade de Lusail » dans le moteur de recherche Google pour découvrir que le Brésil affronterait la France dans le « joyau du désert » qatari.
C’est ce qu’a fait le compte Twitter AtaqueFutbolero, qui a dévoilé le résultat de la recherche au monde entier.
Traduction : « Googlez ‘’Événements du stade de Lusail’’ et regardez le calendrier. Eh oui, le 18 décembre, jour de la finale Qatar 2022, [le résultat] sort déjà avec deux équipes : Brésil-France. Incroyable. »
Si les supporters peuvent croire à un complot de grande envergure susceptible d’impliquer des organisations de paris sportifs douteuses, il serait plus sage de penser qu’il s’agit d’une simple erreur de la part du géant technologique, ou d’un « vide d’information », selon les termes d’un cadre de Google.
Google a prévu de s’attaquer à ce type de mésinformation : le mois dernier, l’entreprise a annoncé de nouvelles mises à jour pour lutter contre ce problème, notamment avec la publication d’un « avertissement sur le contenu » si les utilisateurs qui recherchent un sujet donné sur Google obtiennent des résultats de mauvaise qualité.
Pandu Nayak, vice-président de Google en charge du moteur de recherche, estime que cette mesure innovante renforcera l’éducation aux médias et permettra de lutter contre la mésinformation à travers le monde.
« Parfois, l’intérêt pour un sujet d’actualité va plus vite que les faits, ou il n’y a pas assez d’informations fiables en ligne sur un sujet donné », souligne-t-il. « Les spécialistes en maîtrise de l’information désignent souvent ces situations sous le nom de vides d’information. »
« Pour y remédier, nous affichons des avertissements sur le contenu dans les situations où un sujet évolue rapidement, indiquant qu’il serait peut-être préférable de revenir plus tard, lorsque davantage de sources seront disponibles. »
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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