Qatar 2022 : cinq joueurs de la région MENA à surveiller
Joueurs, sélectionneurs et supporters du monde entier affluent vers le Qatar à l’approche du coup d’envoi de la Coupe du monde 2022.
Cette année, 32 nations tenteront de conquérir le titre mondial, dont cinq pays représentant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA).
Parmi les 25 à 26 joueurs composant chacune de ces sélections, nous en avons choisi cinq – un par sélection de la région MENA – à suivre de près.
Certains sont déjà connus de tous grâce à leur talent. Mais nous avons également creusé un peu plus pour mettre en lumière des joueurs peut-être plus méconnus qui méritent vraiment d’être suivis durant le tournoi.
Iran – Alireza Jahanbakhsh
Alireza Jahanbakhsh sait porter les espoirs d’une nation.
Il était capitaine de l’Iran lors du Mondial 2018 en Russie, dont la Team Melli (équipe d’Iran) fut l’une des surprises après avoir récolté quatre points dans un groupe comprenant l’Espagne, le Portugal et le Maroc.
Cette fois-ci, Alireza Jahanbakhsh tentera de faire mieux et d’inscrire son nom au tableau d’affichage. Il ambitionne également de reproduire l’un des exploits sportifs les plus historiques de son pays : battre les États-Unis en Coupe du monde. Les deux sélections s’affronteront à nouveau le 29 novembre.
L’ancien attaquant de Brighton est l’un des rares joueurs iraniens rompus au très haut niveau, tant en Premier League qu’en coupe d’Europe, au même titre que Mehdi Taremi, nommé pour le prix Puskás 2021.
Maroc – Achraf Hakimi
Pilier de la sélection nationale marocaine, Achraf Hakimi, 24 ans, enflamme la Ligue 1 avec le Paris-Saint-Germain.
Cinquième plus jeune joueur de la Coupe du monde 2018, le latéral arrive au Qatar avec plus d’expérience et de standing, après avoir excellé dans les rangs de Dortmund et de l’Inter Milan avant de rejoindre le PSG.
Avant tout défenseur, Achraf Hakimi est aussi une menace offensive redoutable : en mars, il a inscrit le quatrième but de son équipe lors du match retour du barrage qualificatif pour le Mondial face à la République démocratique du Congo, assurant ainsi la participation des Lions de l’Atlas à la phase finale de la Coupe du monde.
En dehors des terrains, la justice sociale lui tient à cœur. Lors du mouvement de protestation Black Lives Matter en 2020, il a dévoilé un maillot avec l’inscription « Justice for George Floyd » après avoir inscrit un but.
« Les personnalités publiques comme nous doivent dire au monde que nous ne sommes pas différents. Nous devons tous travailler ensemble pour que le racisme disparaisse », a-t-il déclaré à l’époque.
Qatar – Akram Afif
L’ailier gauche Akram Afif, qui a récemment mené Al-Sadd (club qatari) à la victoire en Qatar Stars League et en Coupe du Qatar, représente le meilleur espoir du pays hôte pour engranger des points à l’occasion de sa première participation à la Coupe du monde.
Après avoir joué dans les équipes de jeunes de Séville et Villarreal, le joueur de 26 ans brille à Al-Sadd depuis son retour au pays, mais aussi au sein de l’équipe nationale qatarie : il est l’auteur de 26 buts en 89 sélections avec les Bordeaux.
Décrit par son ancien entraîneur Xavi comme un talent incroyable, celui qui a été élu footballeur asiatique de l’année 2019 est le joueur phare du Qatar et aura à cœur de briller sur ses terres, même si pour le premier match du tournoi, devant les 60 000 spectateurs du stade al-Bayt, à 50 km au nord de Doha, les Qataris ont été facilement dominés par l’Équateur (2-0).
Arabie saoudite – Salem al-Dawsari
Le meilleur joueur du Moyen-Orient ? Surnommé « La Tornade », Salem al-Dawsari marque régulièrement pour les Faucons (les joueurs saoudiens, aussi appelés les Verts) lors des compétitions internationales et pourrait bien étoffer son palmarès au Qatar.
La saison dernière, il a inscrit dix-huit buts toutes compétitions confondues avec Al-Hilal, qui a remporté la Saudi Pro League, la Supercoupe d’Arabie saoudite et la Ligue des champions de l’AFC 2021.
Le natif de Djeddah a également marqué en Coupe du monde, à la 95e minute du match contre l’Égypte il y a quatre ans, offrant ainsi aux Saoudiens leur première victoire en Coupe du monde depuis l’édition 1994 aux États-Unis.
Tunisie – Hannibal Mejbri
Hannibal Mejbri pourrait être le joker de la Tunisie au Qatar.
Prénommé ainsi en hommage au grand général carthaginois, Hannibal Mejbri, 19 ans, est considéré par les Tunisiens comme leur plus grand espoir dans ce Mondial.
Il est actuellement prêté par Manchester United à Birmingham City, dont le manager John Eustace l’a qualifié de « phénoménal ». Le jeune joueur compte déjà plusieurs performances remarquables à son actif dans un club en quête promotion en Premier League.
Hannibal Mejbri s’est également attiré les louanges du sélectionneur tunisien Jalel Kadri, mais pêche par manque de discipline.
Le jeune joueur a fait les gros titres la saison dernière lors de sa deuxième apparition avec les Red Devils : entré en jeu alors que son équipe se dirigeait vers un revers cuisant face à Liverpool (4-0), le milieu de terrain tunisien s’est immédiatement jeté dans la bataille en défiant le capitaine des Reds Jordan Henderson, Naby Keita et Andy Robertson – récoltant au passage un carton jaune.
Après la rencontre, le commentateur sportif Gary Neville s’est dit « fier » de sa performance et a invité le reste du vestiaire à prendre exemple sur ses sprints, ses tacles et sa ténacité.
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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