La droite religieuse israélienne est désormais aux commandes
Selon les analystes, le véritable affrontement des nouvelles élections israéliennes le 17 septembre ne se joue pas entre la droite et le soi-disant « centre-gauche » mais entre deux camps rivaux au sein de la droite nationaliste.
Le résultat pourrait s’avérer être un moment de vérité pour la droite laïque déclinante qui affrontera une fois de plus un camp toujours plus puissant mêlant religion et ultra-nationalisme.
La droite laïque émergera-t-elle avec suffisamment de poids politique pour influer sur les négociations post-élections ou la droite religieuse formera-t-elle un gouvernement sans aucun soutien des partis laïcs ? C’est ce que détermineront les élections.
Les précédentes élections en avril, lesquelles n’ont donné aucun résultat décisif entre ces deux camps, ont néanmoins confirmé la domination absolue de la droite. Les partis sionistes de centre-gauche, notamment le Parti travailliste fondateur, ont été mis en déroute, n’obtenant que dix sièges sur un Parlement qui en compte 120.
Netanyahou, Premier ministre par intérim, a été contraint de convoquer de nouvelles élections pour septembre, après s’être révélé incapable de rassembler des partis laïcs et religieux de droite lors du scrutin d’avril.
Pour obtenir une majorité au Parlement, il devait inclure les cinq sièges du parti antireligieux Israel Beytenou, dirigé par Avigdor Lieberman.
Lieberman s’est finalement retiré des négociations de la coalition, affirmant qu’il n’était pas prêt à siéger dans un gouvernement aux côtés de deux partis dirigés en réalité par le rabbinat ultra-orthodoxe. Cette fois, il a indiqué qu’il ne siégerait avec aucun des partis religieux.
Moyen de protestation
Une grande partie du reste de la droite laïque a déserté le Likoud de Netanyahou. Lors des dernières élections, ils se sont principalement trouvé un foyer politique dans le nouveau parti Bleu Blanc, dirigé par un ancien chef d’État-major de l’armée, Benny Gantz.
Les sondages suggèrent que Lieberman pourrait également attirer une plus grande part de ces électeurs après sa récente confrontation avec Netanyahou. Il réclame un gouvernement de droite exclusivement laïc, comprenant le Likoud, Bleu Blanc et son propre parti, Israel Beytenou.
Bleu Blanc s’est présenté principalement comme un moyen de protestation contre Netanyahou. Ils s’opposent à une décennie de gouvernements dans lesquels Netanyahou a laissé la droite religieuse jouer un rôle de plus en plus affirmé et aux scandales de corruption de plus en plus graves dans lesquels il est impliqué. Netanyahou devrait être accusé de fraude et d’abus de confiance immédiatement après les élections du mois prochain.
Bleu Blanc a été qualifié à tort de centriste par certains observateurs. Cependant, il a fait match nul avec le Likoud de Netanyahou, avec 35 sièges chacun, en avril, en faisant appel à une souche largement laïque du nationalisme de droite qui appartenait au Likoud il y a 30 ans.
Aujourd’hui, Netanyahou et la droite religieuse espèrent travailler en tandem pour obtenir à eux deux une étroite majorité de sièges afin de former un gouvernement sans compter sur les partis laïcs de droite de Lieberman ou de Gantz.
Un Israël plus polarisé
Yossi Gurvitz, journaliste israélien et chercheur sur l’extrémisme religieux, estime que la montée de la droite religieuse était une indication de changements plus importants dans la société israélienne.
« Israël devient de plus en plus religieux et ses partis religieux deviennent de plus en plus extrêmes, tandis qu’une grande partie de ce qui reste de la société israélienne devient de plus en plus laïque en réaction », expllique-t-il à Middle East Eye. « Israël se polarise et chaque côté est de plus en plus intolérant envers l’autre. »
Le camp laïc, cependant, décline à chaque gouvernement qui passe.
Menachem Klein, professeur de sciences politiques à l’université Bar Ilan, près de Tel-Aviv, doute qu’il soit encore possible de mettre en place un gouvernement laïc sans inclure certains des partis religieux.
« Ce serait un cauchemar », affirme-t-il à MEE. « Toute initiative, qu’il s’agisse d’autoriser les transports le jour du Shabbat, de démanteler des colonies ou de parler aux dirigeants palestiniens, se heurterait à une énorme réaction sociale sans l’approbation préalable des factions religieuses. »
Un sondage réalisé l’an dernier par le journal libéral Haaretz auprès de juifs israéliens a mis en lumière la religiosité croissante de la société israélienne, qui correspond étroitement à la montée de l’ultra-nationalisme.
Environ 54 % de l’opinion publique juive y exprimait sa croyance en Dieu, chiffre qui atteignait 78 % parmi ceux qui se décrivaient comme de droite.
Une majorité écrasante d’Israéliens de droite (79 %) considèrent les juifs comme le peuple élu et un nombre similaire (74 %) croient qu’Israël existe en raison d’une promesse divine.
Les électeurs plus jeunes sont nettement plus religieux que leurs grands-parents : 64 % contre 22 %. Exactement la moitié des jeunes Israéliens rejettent la théorie scientifique de l’évolution et 58 % croient en la vie après la mort. Haaretz notait une corrélation manifeste entre la religiosité croissante des jeunes Israéliens et leur adhésion aux opinions de droite.
« Si vous pensez qu’Israël est déjà suffisamment religieux, conservateur et belliciste, attendez la théocratie fondamentaliste qui menace à l’horizon », concluait l’auteur de l’article, Chemi Shalev.
Rassembler la droite
Le déroulement des prochaines élections en Israël dépendra de Netanyahou et de sa capacité à rassembler les électeurs religieux dans les urnes, soit pour le Likoud, soit pour une poignée de partis plus ouvertement religieux.
La droite religieuse elle-même se caractérise par trois blocs principaux. Tous croient que les territoires occupés appartiennent exclusivement au peuple juif et sont unis dans leur soutien sans faille aux colonies et à l’ancrage de l’occupation.
Les différences politiques portent principalement sur la question de la rapidité et de l’impudence de l’annexion des territoires occupés et de la manière dont la population palestinienne devrait être traitée.
Les composantes religieuses variées que chaque bloc représente sont toutefois plus significatives que les différences idéologiques.
Le Likoud de Netanyahou est le parti le plus important et s’appuie principalement sur le soutien des traditionalistes religieux – des juifs israéliens généralement pratiquants et socialement conservateurs.
Gurvitz note que le Likoud s’est tourné plus résolument vers le camp religieux depuis 2005, lorsque son dirigeant d’alors, Ariel Sharon, a expulsé les derniers colons de Gaza. La réaction brutale des colons a effectivement contraint Sharon et ses partisans à quitter le Likoud pour créer une faction laïque éphémère appelée Kadima.
« Ce qui est resté au Likoud, c’est la droite dure », relève-t-il. « Le parti a penché toujours plus à droite sous Netanyahou. »
Depuis lors, les colons et leurs alliés ont fini par dominer les comités internes du Likoud, ce qui signifie qu’aucun de ses candidats aux législatives ne souhaite risquer de les aliéner, selon Gurvitz.
La politique des rabbins
Le second bloc comprend deux partis ultra-orthodoxes, le Shas et le Judaïsme unifié de la Torah, qui se tournent vers leurs grands rabbins respectifs pour obtenir une direction politique. À eux deux, ils ont remporté seize sièges en avril.
La principale différence entre les deux concerne l’appartenance ethnique. Le Judaïsme unifié de la Torah représente la communauté ultra-orthodoxe ashkénaze, dont les origines récentes remontent à l’Europe. Le Shas, quant à lui, représente les mizrahim, des juifs dont les familles sont principalement originaires du monde arabe.
« Les partis ultra-orthodoxes sont aujourd’hui dans la poche de Netanyahou »
- Yossi Gurvitz, journaliste et chercheur
Le Shas, fait observer Gurvitz, a plus facilement assimilé sa croyance rigide en la loi divine avec le nationalisme que JUT en raison de ses positions anti-arabes de longue date. Une partie de ses partisans sert dans l’armée. Certains travaillent aussi, contrairement à la plupart des hommes ultra-orthodoxes ashkénazes, qui se consacrent à l’étude de la Torah.
Le JUT, en revanche, s’est adapté plus lentement. Historiquement, il était antisioniste, rejetant les institutions laïques d’un État israélien – y compris l’armée et les tribunaux – jusqu’à l’arrivée du messie pour édifier le royaume de Dieu.
Mais au cours des deux dernières décennies, ses dirigeants ont eux aussi peu à peu, mais à contrecœur, rejoint le giron nationaliste.
Selon Gurvitz, ce revirement s’est produit parce que, en raison du taux de natalité élevé chez les ultra-orthodoxes, beaucoup ont été contraints de chercher des solutions de logement bon marché dans les colonies.
« Au fur et à mesure qu’ils s’installent dans les colonies, leur politique évolue encore plus à droite », a déclaré Gurvitz. « De nos jours, ils mènent la vie dure à leurs dirigeants s’ils ne s’en tiennent pas fermement aux positions ultra-nationalistes ou s’ils tentent de conclure des accords avec des partis extérieurs à la droite. »
Gurvitz ajoute que « cela signifie que les partis ultra-orthodoxes sont aujourd’hui dans la poche de Netanyahou. »
Ordres de Dieu
Le troisième bloc regroupe divers petits partis d’extrême droite représentant ce qu’on appelle en Israël le camp national-religieux – ceux qui adhèrent à l’idéologie de la communauté des colons.
Gurvitz estime que ce camp compte près d’un million, soit environ une personne sur sept de la population juive d’Israël. Environ la moitié vit dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. La majorité sont des religieux, mais pas tous.
Ce camp s’est révélé indiscipliné, mais ses trois principaux partis ont mis en place une coalition électorale appelée Droite unifiée, qui, selon les sondages, pourrait remporter jusqu’à quatorze sièges.
Le plus ancien des partis est le Foyer juif, dont le nouveau chef est Rafael Peretz, ancien grand rabbin de l’armée israélienne et actuellement ministre de l’Éducation par intérim de Netanyahou.
Peretz a récemment suscité la controverse en faisant référence à une tendance des juifs américains à épouser des non-juifs comme un « second holocauste » et en se prononçant en faveur de la thérapie de conversion homosexuelle, affirmant l’avoir exécuté avec succès par le passé.
Le second parti, Tkuma, est dirigé par Bezalel Smotrich, actuellement ministre des Transports. Après avoir été nommé, il a déclaré qu’il prenait ses ordres de Dieu, pas de Netanyahou.
Dans le passé, Smotrich a appelé à une politique visant à tuer les enfants palestiniens qui jettent des pierres et à exiger des maternités séparées pour empêcher les citoyens israéliens et palestiniens de se mélanger. Il s’est également décrit comme un « fier homophobe ».
Peretz et Smotrich devaient tous deux prononcer un discours cette semaine lors d’une cérémonie en l’honneur de Yitzchak Ginsburgh. Ce rabbin controversé a fait l’éloge de la Torah du roi, un manuel tristement célèbre qui sanctionne le meurtre d’enfants palestiniens, et a précédemment rendu hommage à Baruch Goldstein, qui a massacré des dizaines de Palestiniens dans une mosquée à Hébron en 1994.
Les « petits serpents » de Gaza
Le troisième parti de la coalition, Nouvelle droite, qui a fait scission avec le Foyer juif fin 2004, a failli ne pas franchir le seuil électoral en avril, ce qui a coûté sa victoire à Netanyahou.
Désormais dirigé par Ayelet Shaked, politicienne laïque, Nouvelle Droite minimise le rôle de la loi religieuse juive. Il a tenté d’attirer des juifs nationalistes laïcs en adoptant une position plus tolérante vis-à-vis des questions d’identité, telles que les droits des homosexuels et le féminisme.
Shaked, qui a précédemment occupé le poste de ministre de la Justice, a toutefois rejeté franchement les valeurs démocratiques libérales, les qualifiant d’« utopiques ». Elle a déclaré : « Le sionisme ne devrait pas s’incliner – et ne s’inclinera pas – devant un système de droits individuels interprété universellement ».
Lors de l’attaque israélienne de Gaza en 2014, elle a également déclaré que « le peuple palestinien tout entier est l’ennemi » et a semblé approuver le massacre des civils de Gaza, appelant à tuer des mères palestiniennes pour les empêcher de donner naissance à des « petits serpents ».
Trois petits partis nationaux-religieux ne font pas partie de la coalition de la Droite unifiée et, à moins de changements de dernière minute, ne devraient pas arriver au Parlement.
Noam est un parti opposé du camp national-religieux au libéralisme social de la Nouvelle droite de Shaked, exigeant une vie de famille juive « normative ».
Le Pouvoir juif comprend les vestiges impénitents du parti Kach opiniâtrement anti-arabe, dirigé autrefois par le rabbin Meir Kahane, interdit en Israël dans les années 1990.
Et le parti libertarien-nationaliste Zehout, dirigé par Moshe Feiglin, un exilé du Likoud, exige l’annexion totale de la Cisjordanie.
Les agences de l’État infiltrées
Gurvitz note que les trois principales factions nationales-religieuses accordent toutes une grande importance au service militaire et se sont attachées à faire en sorte que les colons occupent des postes à responsabilité dans l’armée.
Plutôt que de rejeter les institutions laïques de l’État, comme ont tendance à le faire les ultra-orthodoxes, les partis des colons s’efforcent d’infiltrer progressivement ces institutions et de s’en emparer, avec un certain succès dans le cas de la police, des tribunaux, du système éducatif et même le parti au pouvoir, le Likoud.
Ils se considèrent comme plongés dans une guerre culturelle, essayant de donner à Israël une identité juive plus forte.
Les trois parties ont des divergences mineures sur leurs approches de l’annexion de la Cisjordanie, probablement le plus gros problème auquel le prochain Parlement sera confronté.
La Nouvelle Droite de Shaked et le Foyer juif de Peretz réclament l’annexion officielle de la plus grande partie de la Cisjordanie, privant les Palestiniens de droits égaux et leur imposant une règle de style apartheid.
Depuis que Donald Trump est devenu président des États-Unis, le Likoud s’est rapproché de cette politique.
Smotrich, quant à lui, préfèrerait annexer l’ensemble de la Cisjordanie et a été plus explicite en suggérant qu’il serait nécessaire de procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens dans le cadre du processus d’annexion.
Les tribunaux intimidés
Paradoxalement, deux des trois blocs à dominance religieuse sont dirigés par des politiciens laïcs : le Likoud par Netanyahou et la coalition des partis des colons par Shaked.
Le rôle de leader de Shaked est d’autant plus surprenant que des rabbins nationaux-religieux encouragent à soustraire les femmes de la vie publique.
Cependant, Shaked a obtenu le soutien de personnalités influentes telles que Avichai Rontski, un ancien chef rabbin de l’armée. Il a approuvé des partenariats avec des politiciens laïcs nationalistes, les qualifiant de « religieux au sens large du terme ».
Les analystes ont noté que Shaked avait gagné un rôle dominant dans la direction politique du public national-religieux, malgré les objections des rabbins, pour deux raisons.
Premièrement, elle s’est révélée être une ministre de la Justice très efficace pour les colons dans le dernier gouvernement Netanyahou. Elle a intimidé les tribunaux et a promu un grand nombre de juges religieux conservateurs, notamment à la Cour suprême.
De manière tout aussi importante, remarque Gurvitz, elle a modifié la position du ministère de la Justice sur les « avant-postes » des colonies, construits en violation du gel des colonies convenu par Israël dans les accords d’Oslo au milieu des années 1990.
Traditionnellement, les responsables du ministère de la Justice acceptaient – du moins publiquement – que cette centaine d’avant-postes étaient illégaux et qu’ils devaient être démantelés lorsque l’armée ou le gouvernement estimeraient que c’était le bon moment.
Cependant, les responsables sous l’égide de Shaked ont changé de tactique, arguant devant les tribunaux que les avant-postes étaient en principe légaux, mais qu’ils avaient été créés avec des irrégularités administratives qu’il fallait corriger. La loi sur la régularisation a officialisé cette approche, ouvrant la voie à l’annexion future d’une grande partie de la Cisjordanie.
Le nationalisme comme « un pont »
En second lieu, souligne Klein, Shaked était considéré comme un pont entre la droite nationaliste religieuse et laïque qui pourrait maximiser son vote électoral.
La complexité à droite, dit-il, a été causée par le fait que l’identité « juive » avait des composantes à la fois religieuses et ethniques.
« Pour certaines personnes, leur nationalisme juif est basé sur la théologie et l’observance religieuse. Pour d’autres, comme Shaked et Netanyahou, leur nationalisme découle d’une idée du statut de peuple juif, sans élément religieux. On peut trouver les deux types soutenant le Likoud et le bloc national-religieux.
« Les “nationalistes populaires” ne s’intéressent pas aux valeurs universelles. Ils pensent que le peuple juif est spécial et que, en tant que juifs, ils ont des droits supplémentaires. Tous les sentiments religieux qu’ils entretiennent sont inféodés à cette idée de peuple », a-t-il déclaré.
Les sondages ont montré que Shaked était remarquablement populaire parmi les nationalistes religieux, devançant de loin ses rivaux.
Pour que les trois partis franchissent le seuil électoral et évitent de gaspiller des voix, fait observer Klein, ils doivent s’unir.
En fait, pour maximiser le nombre de voix pour la droite religieuse et éviter d’avoir besoin des sièges de Lieberman, Netanyahou a fait de son mieux pour que le Pouvoir juif ouvertement anti-arabe se joigne à la coalition de la Droite unifiée – sans succès.
Klein fait remarquer que Netanyahou préférait travailler avec les religieux que la droite laïque. À l’approche des élections, tous les partis religieux ont tenu à prêter allégeance au gouvernement Netanyahou.
« Ce sont des partenaires très faciles pour Netanyahou », déclare-t-il. « Donnez-leur quelques ministères et quelques budgets pour leur communauté et ils seront prêts à faire ce qu’il veut. »
Un « pas de danse difficile » pour les votes
Shaked et Netanyahou sont similaires sur le plan politique. Shaked a travaillé en tant que chef de cabinet de Netanyahou en 2006 et peu de temps après, elle a fait venir Naftali Bennett, son partenaire actuel à Nouvelle droite. Tous deux sont partis quatre ans plus tard après une brouille personnelle avec Netanyahou.
Les médias israéliens ont largement relaté les efforts de Shaked pour revenir au Likoud avant les élections de septembre. Netanyahou l’a repoussée. Cela s’explique peut-être en partie par le fait qu’il craint de la voir devenir une rivale majeure pour sa place à la tête du Likoud si elle réussissait à prendre pied.
Gurvitz observe que Netanyahou était impliqué dans un « pas de danse difficile » avec les partis des colons pour obtenir des votes.
« Il a besoin de leurs votes pour pouvoir former un gouvernement, mais il ne veut pas qu’ils soient si forts qu’ils puissent lui dicter des conditions », explique-t-il.
Gurvitz estime que, avec la Droite unifiée désormais assurée de franchir le seuil, Netanyahou cherchera à leur voler des votes lors de la phase finale de l’élection, comme il l’a fait par le passé.
Le fait que le Likoud et la Droite unifiée se disputent en grande partie le même groupe d’électeurs a alimenté des positions encore plus extrémistes à droite, ajoute-t-il.
« Les partis religieux nationaux doivent proposer des politiques plus extrêmes pour se distinguer du Likoud, sinon ils perdront des voix au profit de Netanyahou », déclare-t-il.
« Mais cela encourage alors Netanyahou à adopter des positions plus extrêmes pour s’assurer qu’il n’a pas l’air moins nationaliste que ses rivaux. Cela finit par créer une spirale d’extrémisme. »
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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