Art et coronavirus : les galeries du Moyen-Orient à visiter virtuellement pendant le confinement
La pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture de nombreux établissements d’art parmi les plus prestigieux du monde pour des raisons de sécurité publique. À la place, les galeries et les musées proposent désormais des visites virtuelles que l’on peut effectuer confortablement installé chez soi.
L’un des derniers établissements à avoir annoncé sa fermeture temporaire est l’Ashmolean Museum d’Oxford, au Royaume-Uni, qui abrite quelque 4 000 objets du Moyen-Orient islamique, dont 1 500 artefacts en céramique. « Les portes de l’Ashmolean sont ouvertes depuis 1683, il a donc été difficile de les fermer cette semaine », a déclaré son directeur Alexander Sturgis dans un e-mail adressé aux visiteurs.
Néanmoins, tout le monde n’est pas prêt pour la transition en ligne : la section du site web du musée consacrée à la galerie Prince Sultan ben Abdelaziz al-Saoud, qui abrite des pièces maîtresses de la collection islamique, ne présente actuellement que trois objets sans titre. Sturgis a assuré que le musée explorait « des pistes pour que [les visiteurs puissent] continuer de profiter de [ses] collections ».
Les musées qui souhaitent étendre leur présence en ligne peuvent s’inspirer du Rijksmuseum aux Pays-Bas, avec ses images numériques téléchargeables de haute qualité ou encore sa fonctionnalité permettant aux visiteurs de s’amuser à créer leur propre collection « studio ».
Pour sa part, sur sa page Facebook pleine de vie, le collectionneur d’art libanais Basel Dalloul répertorie d’autres galeries virtuelles, du Guggenheim de New York au musée Sursock de Beyrouth. Ce dernier propose une visite en réalité virtuelle de sa récente exposition, « Baalbek, archives d’une éternité ». Par ailleurs, Dalloul vient lui-même de lancer un site web présentant « la plus grande archive et collection d’art arabe ».
Alors que le monde de l’art fait la transition numérique, où trouve-t-on le meilleur de l’art du Moyen-Orient et comment peut-on en profiter au mieux chez soi ?
1. Ramzi and Saeda Dalloul Art Foundation (Beyrouth)
« Mesdames et Messieurs, citoyens de la planète Terre, la plus grande archive et collection d’art arabe est enfin là. » C’est ce qu’a déclaré Basel Dalloul, PDG d’une entreprise dans le secteur de la communication de données et collectionneur d’art, lorsque la Dalloul Art Foundation (DAF) de Beyrouth a ouvert ses portes le 20 mars… en ligne.
La Ramzi and Saeda Dalloul Art Foundation, du nom de ses parents, possède une collection qui remplit plusieurs étages d’un immeuble de Beyrouth.
Directeur général de la DAF, Basel Dalloul a dévoilé son nouveau site web ambitieux quelques jours seulement après la confirmation des premiers cas de COVID-19 au Liban.
« Ce site n’était pas destiné à être lancé maintenant, mais étant donné que tout le monde s’ennuie à la maison en raison de la pandémie de COVID-19, nous avons décidé de le publier plus tôt », a-t-il annoncé sur Facebook.
Cette collection de plus de 3 000 œuvres du monde arabe a été créée par son père, Ramzi Dalloul, homme d’affaires et économiste à l’ONU, mais aussi acheteur d’art passionné. Elle comprend des groupes importants d’artistes irakiens, libanais et palestiniens.
Basel Dalloul s’efforce d’approfondir les recherches et le catalogage des œuvres de la fondation, ce qui se reflète sur le site. En effectuant une recherche par nom sur l’artiste libanais Ayman Baalbaki, par exemple, on peut consulter neuf œuvres, une biographie, un historique de ses expositions et plusieurs vidéos entraînantes montrant l’artiste en plein travail, en train d’étaler de la peinture sur des toiles géantes.
De l’artiste palestinien Suleiman Anis Mansour, la collection comprend Jamal al-Mahamel, une œuvre emblématique de 2005 achetée en 2015 pour 250 000 dollars, ainsi qu’onze autres œuvres.
Pour l’instant, le site se concentre sur les différents objets et les recherches associées. Des fonctions de réalité virtuelle et de simulation de visite seront ajoutées ultérieurement ; et des visites pourront de nouveau être planifiées une fois que la crise du coronavirus sera terminée.
2. Alserkal Art Week (Dubaï)
L’Alserkal Art Week, organisée au complexe d’art et de design Alserkal Avenue à Dubaï (Émirats arabes unis), un ambitieux centre d’art contemporain qui regroupe des marchands et des galeries parmi les plus connus de la région, devait se dérouler cette année du 23 au 28 mars.
Le centre a réagi fin mars à la crise du coronavirus en lançant alserkal.online, qui propose des vues à 360 degrés de plus de 15 galeries et 80 œuvres d’artistes à l’aide du système de réalité virtuelle rapide et réactif de la société Matterport, spécialisée dans les plateformes de données 3D. Le système dispose de boutons pratiques pour choisir un plan de surface ou une vue en maison de poupée pour chaque galerie, ainsi que d’un mètre ruban numérique pour vérifier la taille des œuvres d’art.
Dans un cadre aéré, la galerie Lawrie Shabibi présente par exemple une sculpture de l’artiste jordano-palestinienne Mona Saudi, célèbre pour son puissant travail sur pierre, ainsi que les toiles du peintre moderniste marocain Mohamed Melehi, connues pour leurs couleurs éclatantes. Des photos des œuvres sont également affichées en ligne seules ou avec un lien vers le site de vente d’art Artsy.
Les visites en 3D sont essentielles pour la sculpture : dans la galerie The Third Line, on vous pardonnerait de croire que Manzar (2016) de Monir Shahroudy Farmanfarmaian, artiste iranienne aujourd’hui décédée qui dispose d’un musée à son nom à Téhéran, est une peinture en deux dimensions sur verre inversé si vous n’avez pas vu les couleurs éclatantes du globe exposé dans la galerie.
Cette explosion dans l’utilisation de l’espace numérique s’est révélée être une telle réussite que le format devrait être conservé. « Je pense que la plupart des galeries sérieuses voudront le faire pour toutes leurs expositions », a déclaré William Lawrie, cofondateur de la galerie Lawrie Shabibi et pionnier de la scène artistique du Moyen-Orient.
« Pour les prochains mois, le numérique constitue réellement la seule voie possible, tout le monde a beaucoup de temps libre et passe une grande partie de la journée devant un écran ; c’est par ailleurs un outil bienvenu pour oublier l’actualité sur le coronavirus. »
Sur le long terme, cela amène à reconsidérer le rôle des salons artistiques, dont un tiers sont susceptibles d’être annulés cette année, a-t-il ajouté.
3. Rijksmuseum (Amsterdam)
Le Rijksmuseum, aux Pays-Bas, était déjà considéré par les historiens de l’art comme une référence en matière de sites web de musées, avec sa fonctionnalité permettant aux visiteurs d’étudier, de télécharger ou de choisir des images en haute résolution pour constituer une collection « studio » de leurs œuvres préférées.
Lorsque l’on prend comme exemple le portrait en albâtre du grand empereur moghol Shah Jahan, la fonction zoom, si souvent difficile à utiliser sur d’autres sites, permet d’étudier dans les moindres détails les lignes sculptées autour de la barbe ou du cou.
Fondé en 1798 et possédant une collection d’un million d’objets, le musée est un fleuron néerlandais principalement célèbre pour les œuvres des maîtres du XVIIe siècle Rembrandt et Johannes Vermeer.
Fin mars, il a « rouvert » sa Galerie d’honneur en ligne en proposant une visite multimédia du cœur du musée, avec des chefs-d’œuvre de premier ordre affichés sur le mur et un guide audio présentant les œuvres en anglais.
Mais le musée possède également des collections du Moyen-Orient – comme une photographie de la ville iranienne de Kachan de la fin du XIXe siècle, qui dévoile des habitations surmontées de dômes et leurs fontaines de cour.
Une recherche sur l’art ottoman permet de découvrir de ravissantes gravures à l’eau-forte de sultans célèbres, même si les légendes d’un portrait de Mehmed IV sont en néerlandais.
4. Institut du monde arabe (Paris)
Pour certains, le moment ne pouvait pas être mieux choisi : l’an dernier, l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris a lancé son portail culturel Altaïr proposant 120 000 ressources en ligne, qu’il s’agisse d’art visuel ou de contenus audio et vidéo. Fondé en 1980 par la France et dix-huit pays arabes, l’IMA est un centre mondial de la culture arabe.
Ces ressources sont consultables par le biais d’une fonction de recherche mais sont aussi regroupées en plusieurs sélections pratiques, de la langue et la calligraphie arabes aux femmes artistes, en passant par les traditions culinaires et le football.
Vous pouvez parcourir des grands noms de l’art du Moyen-Orient ou écouter de la musique folklorique algérienne (bien que certaines entrées renvoient vers des bibliothèques physiques ou des CD à acheter). Le musée, dont la façade incurvée épouse le cours de la Seine, accueille des expositions allant de la culture préislamique à l’art du XXIe siècle.
Vous pouvez aussi entrer « tapis » pour remplir votre écran de tissages venus de partout, du Maroc à la Turquie.
5. British Museum (Londres)
Célèbre – pour de bonnes ou de mauvaises raisons – pour ses marbres d’Elgin, qui font partie d’une collection de huit millions de pièces acquises à l’époque où la Grande-Bretagne dominait les mers – et parfois de grandes parties du Moyen-Orient –, le British Museum dispose d’une importante présence en ligne.
Son catalogue, y compris les galeries sur le monde islamique, relancées récemment après une refonte majeure qui a donné lieu à une nouvelle collaboration avec le Musée des arts islamiques de Malaisie, est pour le moins discret mais méthodique.
Pour chaque objet – et le musée en compte quatre millions –, on trouve généralement plusieurs photographies de l’avant et de l’arrière, comme une représentation de lion datant de la dynastie iranienne des Kadjar.
Dans la mesure où les objets d’art historiques s’accompagnent généralement de leur histoire, il est moins nécessaire d’avoir une présentation tape-à-l’œil que pour des œuvres d’art contemporain. Avec le British Museum, la description et les commentaires du conservateur seront parfaitement solides en matière de recherches et d’attributions.
Vous pouvez parcourir des céramiques d’Iznik (Turquie) ou jeter votre dévolu sur une lampe de mosquée en verre émaillé provenant de l’Égypte mamelouke, exemple emblématique de l’artisanat islamique.
Vous pouvez également admirer une aiguière dite Blacas, produite à Mossoul au XIIIe siècle, un chef-d’œuvre renommé de la ferronnerie seldjoukide.
6. Musée Pera (Istanbul)
Le musée Pera utilise la plateforme Google Arts & Culture, qui contient des images haute résolution de plus de 1 200 musées, pour effectuer une présentation en diapositives de son exposition intitulée « Istanbul: The City of Dreams ».
Celle-ci reflète la qualité des travaux de recherche et de présentation au sein du musée, avec des images de haute qualité et aux couleurs riches qui remplissent l’écran, allant de représentations romantiques et finement détaillées de la Corne d’Or à des instantanés intimes de la vie domestique ottomane.
Les expositions comprennent le tableau emblématique du musée, Le Dresseur de tortues d’Osman Hamdi Bey (1842-1910), peintre et figure fondatrice de l’éducation artistique et des musées dans la Turquie moderne.
Un « personnage masculin en costume oriental, observant pensivement les tortues qui mangent de la verdure sur le sol » – quoi de mieux pour passer le temps en confinement.
Son tableau Deux jeunes musiciennes est tout aussi charmant. Le zoom est plus difficile, mais les textes qui l’accompagnent sont concis et lisibles. Passez en plein écran et appréciez les scènes, du café dans le harem au grand bazar, en passant par une virée nocturne de marins ottomans.
Vous trouverez également un panorama du XIXe siècle présentant une partie de cirit, un jeu d’équipes à haut rythme importé en Anatolie par les nomades turcs au XIe siècle et toujours pratiqué aujourd’hui.
Outre la galerie de l’exposition de longue durée « Intersecting Worlds. Ambassadors and Painters », le musée propose par ailleurs un accès plus large aux collections.
7. Barjeel Art Foundation (Charjah)
Avec 1 020 œuvres d’art en ligne, la Barjeel Art Foundation constitue l’une des collections phares du Moyen-Orient. Elle regroupe notamment près de 70 artistes originaires d’Égypte et on peut y retrouver, entre autres, l’hommage de l’artiste Chant Avedissian à la célèbre chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, You Are Love, ou encore plusieurs œuvres du sculpteur moderniste Adam Henein.
Les images sont bien présentées et peuvent être parcourues en fonction de l’artiste ou du pays. Le zoom se fait à l’aide du navigateur, une loupe permettant d’afficher les détails du travail de peinture.
Ne manquez pas d’enrichir votre bibliothèque d’art avec un ensemble de catalogues, d’essais et d’interviews de l’institution disponibles au téléchargement. Le dernier en date, Testimonies of Existence, retrace la lumineuse exposition dans laquelle la Barjeel Art Foundation a présenté en 2018 quelques-unes des meilleures œuvres de l’artiste libanais Paul Guiragossian. Les personnages abstraits, une image d’humanité et un soupçon d’éternité semblent être un parfait antidote artistique contre l’anxiété.
On retrouve aussi « Re-Orient », l’exposition de 2013 consacrée au modernisme arabe. Le texte est plus difficile à lire, mais de tels travaux forment un moyen idéal de se remettre à niveau sur l’histoire de l’art moderne du Moyen-Orient.
8. Akkasah Center for Photography (Abou Dabi)
Le nouveau venu dans le domaine des archives photographiques du Moyen-Orient est l’Akkasah Center for Photography. Le centre, qui a mis en ligne 10 000 images l’an dernier, s’emploie à numériser ses collections, telles que des archives familiales, plutôt que de se contenter d’enrichir son patrimoine. Le centre est établi sur le campus de l’Université de New York à Abou Dabi, capitale des Émirats arabes unis.
Les tags de recherche offrent beaucoup de possibilités pour se divertir. Si vous avez besoin de vous changer les idées, remontez le temps en recherchant des chameaux et parcourez plus d’une centaine d’images d’une époque révolue.
Vous pouvez également passer au crible près de 5 000 photographies venues de Turquie sur des thèmes tels que la circoncision (26 photos). Pour ce qui est des bateaux et des navires, vous trouverez de charmantes photos et cartes postales de ferries, de yachts ou de vacanciers à bord d’embarcations ou dans l’eau (112 photos). Une série de photos sur le thème de Mustafa Kemal Atatürk (22 photos) montre surtout des personnes qui posent avec des statues du fondateur de la Turquie.
Ailleurs, la Fondation arabe pour l’image (FAI), une pionnière des archives photographiques lancée à Beyrouth en 1997, devrait bien se porter sur le web. Les photographies sont parfaitement visibles sur les plateformes numériques. En 2019, la fondation a annoncé l’achèvement d’un programme de 250 000 dollars consacré à la mise en ligne de 25 000 images historiques et d’autres à suivre à partir d’une collection estimée à 500 000 photos.
La FAI, dont l’artiste Akram Zataari est l’un des fondateurs, s’est construite à partir de dons de photos de famille ou de cartes postales provenant d’amateurs plutôt que de professionnels : des instantanés et des tranches de vie de Libanais et d’autres Arabes.
Il y a beaucoup de choses à parcourir et pour les curieux, la FAI a soigneusement indexé les images du recto et du verso, pour que l’on puisse voir ce qui est griffonné au dos d’un tirage ou d’une carte postale d’époque.
Pour accéder à des photos historiques de la région avec une fonction de zoom, essayez les archives photographiques du Moyen-Orient de l’Université de Chicago, pour une navigation agréable parmi des photographies classiques d’époque venues d’Égypte, d’Algérie ou d’Istanbul.
Ou si vous êtes en mode navigation, plongez-vous dans les immenses archives de films et de photos de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui rendent compte de la vie des réfugiés palestiniens.
9. Contemporary Art Platform (Koweït)
La Contemporary Art Platform (CAP) a été fondée en 2011 par le collectionneur d’art koweïti d’origine palestinienne Amer Huneidi, président de Gulf Cryo, le conglomérat de l’industrie gazière de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Encensée pour avoir dynamisé la scène artistique koweïtie, la galerie d’art, qui présente des artistes locaux ainsi que des artistes internationaux majeurs, a annoncé sa fermeture temporaire le 26 mars.
Son site web, sans prétention de par son aspect extérieur, renvoie vers la page de l’institution – d’une efficacité redoutable – sur Google Arts & Culture.
Parcourez l’œuvre puissante du photographe libano-belge Samer Mohdad ou les pièces maîtresses de la collection de sculptures, avec un zoom puissant et parfois saisissant sur des images en haute résolution.
Vous découvrirez par exemple la combinaison spatiale scintillante du cosmonaute Muhammad Faris à travers Heroes Rise and Fall d’Ali Cherri.
10. Grey Art Gallery (New York)
Si vous cherchez de l’art iranien en ligne, oubliez le Musée d’art contemporain de Téhéran. Le musée était déjà fermé pour rénovation et son site web ne propose aucun accès à ses collections occidentales et iraniennes tant vantées.
Pour avoir une vision large de l’art iranien, rendez-vous sur le portail en ligne de la Grey Art Gallery de New York. Une veuve du Midwest, Abby Weed Grey, s’est prise de passion pour l’art iranien, turc et indien vers la fin de sa vie dans les années 1960. Elle a effectué huit voyages en Iran et s’est liée d’amitié avec des artistes de premier plan tels que Parviz Tanavoli.
La collection moderniste indienne, turque et iranienne d’Abby Weed Grey a constitué la colonne vertébrale de la Grey Art Gallery. L’Américaine a acquis quelque 200 œuvres d’art iraniennes – dont 80 de Parviz Tanavoli –, notamment des œuvres maîtresses de Hossein Zenderoudi, Sohrab Sepehri ou encore Monir Farmanfarmaian, entre autres. Nombre d’entre elles sont consultables en ligne.
Vous pouvez aussi aller directement à la source des œuvres d’un des plus grands artistes vivants d’Iran et de la région, Parviz Tanavoli.
11. Musée de l’Aga Khan (Toronto)
Le 18 mars, le musée de l’Aga Khan de Toronto a inauguré une nouvelle exposition intitulée « #museumwithoutwalls ». Le musée est une vitrine du soutien apporté par l’Aga Khan, imam héréditaire des musulmans chiites ismaéliens, aux arts et au patrimoine à travers le Moyen-Orient. Le musée a récemment collaboré avec la Fondation Benetton dans le cadre de l’exposition itinérante « Don’t Ask Me Where I’m From », qui revisite des récits de migrations.
L’offre actuelle comprend une visite en 3D de la salle Bellerive, où sont exposés 60 objets en céramique présentant le travail de potiers musulmans.
Sa collection, consultable par le biais d’une fonction de recherche, inclut des pages manuscrites illustrées d’éditions célèbres du Shahnameh, poème épique et œuvre fondatrice de la littérature iranienne.
Le musée entend déployer de nouveaux contenus liés aux expositions prévues au printemps et cet été.
« Les musées sont plus que de simples bâtiments en dur », a déclaré Henry Kim, le directeur du musée. « Ce sont des centres dédiés à l’apprentissage, à la création de communautés et à l’ouverture de portes vers un monde plus vaste. »
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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