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Algérie : le président palestinien appelle Tebboune, le MAK fait le choix de la solidarité avec Israël

Le chef de l’État algérien, qui avait réuni les différentes factions palestiniennes en 2022 à Alger pour une réconciliation, a reçu l’appel de Mahmoud Abbas
Mahmoud Abbas et Abdelmadjid Tebboune à Alger en novembre 2022 à l’occasion du sommet de la Ligue arabe (AFP)
Mahmoud Abbas et Abdelmadjid Tebboune à Alger en novembre 2022 à l’occasion du sommet de la Ligue arabe (AFP)
Par MEE

Le président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas a appelé ce lundi 9 octobre Abdelmadjid Tebboune pour l’informer « des exactions graves commises par les forces de l’occupation » contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, indique un communiqué de la présidence algérienne.

Le chef de l’État algérien a rappelé « l’entière solidarité de l’Algérie, peuple et gouvernement, avec le peuple palestinien frère » en soulignant qu’« une paix juste et globale […] ne peut se concrétiser que par l’établissement d’un État palestinien indépendant souverain avec [Jérusalem] comme capitale conformément à la légalité internationale et à l’Initiative de paix arabe ».

Mahmoud Abbas sait qu’il peut compter de manière indéfectible sur Alger, qui avait abrité en octobre 2022 des pourparlers entre quatorze différentes factions et partis palestiniens, dont les rivaux du Hamas et du Fatah. Les participants s’étaient entendus pour signer un accord appelé « Déclaration d’Alger ».

L’Algérie a été un des premiers pays à réagir à l’offensive « Déluge d’al-Aqsa » menée par le Hamas contre Israël en condamnant « fermement ces politiques » et « pratiques » israéliennes qui « violent les règles humanitaires » et la légalité internationale. 

Elle a réclamé une « intervention immédiate de la communauté internationale à travers les instances internationales compétentes pour protéger le peuple palestinien de l’arrogance et du crime dont l’occupation sioniste a fait une caractéristique de son occupation des territoires palestiniens ».

Dans la foulée, plusieurs partis politiques ont aussi réagi.

Le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique) a rappelé la position officielle algérienne : « L’occupation sioniste est à l’origine du conflit au Moyen-Orient, ce qui signifie que la cessation de ce conflit réside inéluctablement dans la satisfaction des droits nationaux légitimes du peuple palestinien à établir son État indépendant avec [Jérusalem] pour capitale ».

L’ambassadeur de l’État de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a lui aussi affirmé depuis Alger que la résistance du peuple palestinien « est un droit légitime jusqu’à la victoire et l’indépendance ».

Le Rassemblement national démocratique (RND) a appelé la communauté internationale à « assumer ses responsabilités et à intervenir pour protéger les innocents des crimes commis contre l’humanité ».

Dans ce concert de soutiens aux Palestiniens, la seule voix dissonante a été celle de Ferhat Mehenni, le président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), un mouvement classé « terroriste » par l’Algérie, qui a qualifié les combattants palestiniens de « terroristes » et a déclaré une « solidarité totale de la Kabylie avec les familles des victimes et Israël ».

Plusieurs internautes lui ont demandé de ne pas s’exprimer au nom de la Kabylie.

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