En larmes, la joueuse de tennis tunisienne Ons Jabeur offre une partie de ses gains aux enfants palestiniens
La tenniswoman tunisienne Ons Jabeur, deux fois finaliste à Wimbledon en 2022 et 2023, a annoncé mercredi 1er novembre donner une partie de ses gains du Masters WTA de Cancún (Mexique) « pour aider les Palestiniens », en pleine guerre entre Israël et la Palestine.
Victorieuse de la Tchèque Markéta Vondroušová lors de la phase de poule du tournoi qui réunit les huit meilleures joueuses du monde en fin de saison, Ons Jabeur s’est montrée très émue lors de l’interview d’après-match tenue sur le court.
« C’est très dur de voir des enfants et des bébés mourir tous les jours. Ça me fend le cœur. Donc j’ai décidé de faire don d’une partie de mon [prix] pour aider les Palestiniens », a déclaré la joueuse, icône nationale en Tunisie.
« Je ne peux pas être heureuse de cette victoire avec ce qui se passe. Je suis désolée, on est là pour le tennis, mais c’est tellement frustrant… Ce n’est pas un message politique, juste de l’humanité, je veux la paix dans le monde, c’est tout », a ajouté la sportive de 29 ans, première joueuse du monde arabe à ce niveau en tennis.
Issue d’une famille de la classe moyenne de la banlieue de Sousse, une station balnéaire du centre-est, Ons Jabeur est proche de son public et passe de longues minutes à chaque fin de match à signer des autographes et faire des selfies.
Ons Jabeur après sa victoire au Masters
— Univers Tennis 🎾 (@UniversTennis) November 2, 2023
🗣️ : "Je ne peux pas être heureuse avec ce qui se passe. J’ai décidé de donner une partie de mes gains pour les Palestiniens. Ce n’est pas un message politique, juste de l’humanité. Je veux la paix dans ce monde." pic.twitter.com/DL0libbXki
Depuis qu’elle a crevé l’écran en janvier 2020 à l’Open d’Australie, devenant la première joueuse arabe à se qualifier pour un quart de finale du Grand Chelem, la jeune femme est devenue une fierté nationale en Tunisie.
Plus récemment, elle a même été surnommée « ministre du Bonheur » pour sa capacité à remonter le moral d’un pays en proie à une grave crise économique et politique, depuis le coup de force par lequel le président Kais Saied s’est emparé des pleins pouvoirs à l’été 2021.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi que 8 796 personnes, dont 3 648 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Selon cette source, 132 membres du personnel médical sont morts et plus de 2 000 personnes portées disparues, sous les décombres.
En Cisjordanie occupée, plus de 125 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d’après l’Autorité palestinienne. En Israël, quelque 1 400 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées lors de l’attaque du Hamas, estiment les autorités.
Au moins 240 personnes ont été enlevées le 7 octobre par le Hamas et emmenées à Gaza, selon Israël. Quatre femmes ont été libérées à ce jour.
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