Les États-Unis s’efforcent d’empêcher un mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou
Les États-Unis s’efforcent d’empêcher l’émission d’un mandat d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou au sujet de l’offensive à Gaza, ont rapporté les médias israéliens.
Selon le site d’information Walla, Netanyahou mène une « action téléphonique non-stop » pour empêcher qu’un mandat d’arrêt ne soit émis à son encontre par la CPI, notamment en communiquant avec la Maison-Blanche.
D’après le journal israélien Maariv, Netanyahou est « effrayé et inhabituellement stressé » par la possibilité d’un mandat d’arrêt imminent.
Des sources proches du journal estiment que celui-ci n’est qu’une question de temps.
Maariv rapporte que le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, pourraient également faire l’objet de mandats d’arrêt.
Le 26 avril, Netanyahou a tweeté : « Sous ma direction, Israël n’acceptera jamais aucune tentative de la Cour pénale de La Haye visant à porter atteinte à son droit fondamental à se défendre. »
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré à la chaîne N12 que ce mandat était « une hypocrisie absolue ».
« Si nécessaire, nous ne quitterons pas le pays », a-t-il ajouté.
Une note interne du département d’État examinée par Reuters samedi a révélé que de hauts responsables américains avaient informé le secrétaire d’État Antony Blinken qu’ils ne trouvaient pas « crédibles ou fiables » les assurances d’Israël selon lesquelles le pays utiliserait les armes fournies par les États-Unis conformément au droit international humanitaire.
D’autres responsables ont maintenu leur soutien à la représentation d’Israël.
En vertu d’un mémorandum sur la sécurité nationale publié par le président Joe Biden en février, Blinken doit présenter un rapport au Congrès d’ici le 8 mai sur la question de savoir s’il trouve crédibles les assurances d’Israël selon lesquelles son utilisation des armes américaines ne viole pas le droit américain ou international.
À la date du 24 mars, au moins sept bureaux du département d’État avaient envoyé leurs contributions à un premier « mémo d’options » à Blinken. Des parties du mémo, qui n’avait pas été publié jusque-là, ont été classifiées.
Les contributions au mémo fournissent l’image la plus complète à ce jour des divisions au sein du département d’État américain sur la question de savoir si Israël pourrait être en train de violer le droit international humanitaire à Gaza.
Traduit de l’anglais (original).
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