La voiture piégée devait frapper la gare de Lyon, selon des sources officielles françaises
La voiture contenant des bonbonnes de gaz découverte dimanche devait être utilisée pour attaquer une gare parisienne, a déclaré la police vendredi, tandis qu’une septième personne a été arrêtée en relation avec le projet.
« Un message d’alerte a été envoyé à toutes les gares mais ils avaient prévu d’attaquer la Gare de Lyon jeudi », a déclaré un officiel du ministère de l’Intérieur ce vendredi.
Le président François Hollande a déclaré que la police avait « annihilé » une cellule de l’État islamique (EI), mais a prévenu qu’il y en avait d’autres.
La police a arrêté quatre personnes jeudi en relation avec la découverte de la voiture le week-end dernier, dans une rue proche de la cathédrale Notre-Dame. La Gare de Lyon est située au sud-ouest de la capitale, à moins de 3 kilomètres de la cathédrale.
Agées de 39, 23 et 19 ans, trois femmes ont été arrêtées au cours de la nuit à Boussy-Saint-Antoine en Essone, ainsi que le partenaire de l’une des femmes. Il y a désormais sept personnes interpellées.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a ajouté que la plus jeune des trois femmes, âgée de 19 ans et dont le père était le propriétaire de la voiture, avait écrit une lettre prêtant allégeance au groupe État islamique.
La jeune femme était soupçonnée par la police de vouloir partir en Syrie pour se battre aux côtés de l’EI. Les médias français indiquent qu’elle a attaqué et blessé un officier de police à l’aide d’un couteau lors de son arrestation.
Dimanche, un employé de bar parisien avait signalé la présence d'une bouteille de gaz sur un siège d'une Peugeot 607 stationnée au milieu de la chaussée, feux de détresse allumés et sans plaques d'immatriculation.
Les femmes « radicalisées, fanatisées », « préparaient vraisemblablement de nouvelles actions violentes et de surcroît imminentes », selon le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le propriétaire de la voiture, connu pour des faits anciens de prosélytisme islamiste, a lui été relâché mardi soir après avoir été entendu par les enquêteurs.
La France est confrontée à une menace terroriste élevée après une succession d'attentats revendiqués pour la plupart par le groupe État islamique depuis début 2015, et d'autres projets avortés ou déjoués.
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