Exécutions massives à Mossoul alors que l’EI écrase la deuxième insurrection de la semaine
Les dirigeants du groupe État islamique (EI) ont écrasé une nouvelle insurrection ce lundi – la deuxième en une semaine – ont rapporté des médias irakiens qui parlent aussi d’exécutions massives alors que les forces anti-EI avancent vers la ville.
« Via leur branche médiatique à Mossoul, l’EI a annoncé qu’il avait écrasé une rébellion des ‘’forces de la police islamique’’ contre Abou Bakr al-Baghdadi », a relaté al-Sumaria, un site d’informations irakien.
Le chef de cette tentative de rébellion, Abou Othman, est un habitant de Mossoul où il fut chef des forces de police.
Selon un autre témoignage recueilli par al-Sumaria, Othman aurait conduit ses forces armées dans des attaques sur quatre sites où le chef de l’EI, al-Baghdadi, était censé se cacher.
« Les combattants de l’EI ont tué le chef des forces de police et plusieurs policiers qui l’accompagnaient. Ils ont ensuite mené des exécutions massives contre des dizaines de membres de la police dans les régions où les affrontements ont éclaté. »
Alors que les forces irakiennes avancent sur Mossoul, la deuxième plus grande ville du pays sous contrôle de l’EI depuis 2014, des rapports évoquent une dissension interne au sein de l’EI.
Les forces armées irakiennes, qui avancent vers Mossoul avec à leurs côtés les milices soutenues par l’Iran et les troupes kurdes, ont annoncé lundi après-midi avoir pris le contrôle de trois villages au sud-est de la ville « sans résistance ».
Avant l’annonce de l’offensive longtemps attendue, les hauts-gradés de l’EI à Mossoul se sont retrouvés face à une tentative de révolte dans la ville.
Vendredi, l’EI a exécuté 58 personnes suspectées d’avoir pris part à un complot contre le chef du groupe.
Les habitants joints par téléphone par Reuters, dans les rares quartiers où les communications restent possibles, ont rapporté que les putschistes avaient été tués par noyade et que leurs corps avaient été enterrés dans une fosse commune dans une décharge en bordure de la ville.
Parmi eux, se trouve un adjoint local d’Abou Bakr al-Baghdadi. Il serait l’initiateur de ce complot, selon les témoignages recoupés de cinq habitants.
Le putsch a été confirmé par Hisham al-Hashimi, spécialiste de l’EI et conseiller du gouvernement irakien à Bagdad, ainsi que par le colonel Ahmed al-Taïe, membre des services de renseignements du commandement militaire de la province de Ninive près de Mossoul.
Traduit de l'anglais (original).
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