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L’« accord du siècle », la mésaventure du roi Mohammed VI

Quelques mois après l’adhésion du Maroc à l’accord de Trump, la diplomatie marocaine commence déjà à déchanter face à un recalibrage de la politique étrangère de la part de Biden et une diplomatie disruptive menée par Netanyahou
Colline tenue par des soldats marocains sur une route entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat, au Sahara occidental, le 23 novembre 2020, après l’intervention des forces armées royales marocaines dans la région (AFP)
Colline tenue par des soldats marocains sur une route entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat, au Sahara occidental, le 23 novembre 2020, après l’intervention des forces armées royales marocaines dans la région (AFP)

Le 21 avril, une réunion du conseil de sécurité de l’ONU a sonné le glas de la diplomatie marocaine. 

Lors des interventions, les États-Unis n’ont pas abordé la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental – la révision de leur politique sur le dossier est toujours à l’étude – attribuée fin 2020 par l’ex-président Donald Trump. 

Alors que la propagande officielle du Maroc fanfaronnait encore autour d’une « victoire diplomatique historique du royaume », les États-Unis ont appelé les protagonistes à « éviter l’escalade » du conflit dans la région, à afficher « une attitude constructive sur le terrain avec la mission de la paix de l’ONU », la MINURSO, et à accélérer les démarches pour la nomination d’un nouvel émissaire onusien « afin de relancer dès que possible le processus politique bloqué ». 

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Une douche froide pour le régime de Mohammed VI, qui a appris que l’engagement précipité dans l’« accord du siècle » de Trump coûterait cher à son pays en pleine crise politique et économique. 

L’histoire remonte au jeudi 10 décembre 2020 : le président américain faisait savoir qu’il avait signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole que se disputent les Marocains et les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie. 

En contrepartie, le royaume, qui entretient, depuis toujours d’ailleurs, un contact permanent avec Tel Aviv, décidait de « normaliser » ses relations avec Israël, après les avoir rompues en 2000, à la suite du déclenchement de la deuxième Intifada. 

Dans les coulisses, cela faisait quelques mois déjà que les médias israéliens avaient révélé que le Maroc et Israël menaient des négociations secrètes que la diplomatie marocaine s’était d’ailleurs vite empressée de démentir, laissant ainsi croire que le roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité al-Qods, émanant de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), n’allait pas oser mettre la cause palestinienne dans la balance afin de négocier en échange la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara occidental.  

La « solution à deux États » aux oubliettes ? 

Mais le souverain marocain a cédé à la pression monstrueuse, exercée notamment par Donald Trump, sur les chefs d’États arabes afin qu’ils adhèrent à son « accord du siècle ». 

À quelques semaines de son départ, le président américain a ainsi réussi à faire flancher la position plutôt mitigée et évasive du « commandeur des croyants » sur la question de la normalisation avec Israël. 

Après le Soudan, Bahreïn et les Émirats arabes unis (EAU), le Maroc s’est engagé précipitamment dans un accord à haut risque que les responsables marocains et israéliens qualifient, malgré tout, d’« historique ». 

Quelques mois après l’annonce de l’accord conclu entre Trump, Netanyahou et Mohammed VI, l’heure est maintenant au bilan. 

Une analyse à froid de la situation révèle que derrière les bénéfices de la « normalisation » avec Israël, notamment économiques et sécuritaires – en tous cas tels qu’ils sont martelés par la propagande officielle –, se cachent inéluctablement des risques non négligeables qui menacent à terme l’avenir de la politique étrangère du royaume. 

Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et le sous-secrétaire d’État américain David Schenker en tunique traditionnelle, à Dakhla, au Sahara occidental, le 10 janvier 2021 (AFP)
Le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita et le sous-secrétaire d’État américain David Schenker en tunique traditionnelle, à Dakhla, au Sahara occidental, le 10 janvier 2021 (AFP)

Tout d’abord, il n’est pas exagéré d’avancer que la diplomatie marocaine s’est engagée hâtivement dans un processus de normalisation/rétablissement des relations avec Israël à un moment où l’« accord du siècle » du président Trump avait du plomb dans l’aile.

Aligné sur les positions du gouvernement israélien, le « nouveau plan de paix pour le Moyen-Orient », annoncé le 28 janvier 2020, a été immédiatement rejeté par les Palestiniens (Fatah et Hamas). 

Et pour cause, cet accord balaye d’un revers de main la solution à deux États, dans la mesure où, pour la première fois, un président américain reconnaît la souveraineté israélienne sur les colonies implantées en Cisjordanie occupée, niant le droit international. 

Par ailleurs, l’accord a remis en cause le statu quo concernant le contrôle de l’esplanade des Mosquées/mont du Temple, désormais octroyé aux Israéliens. 

En face de cette nouvelle donne politique, on aura certainement du mal à comprendre les promesses ainsi faites par le roi Mohammed VI à son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, le 10 décembre 2020 : « Le Maroc œuvre pour la solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale, en insistant sur le statut spécial de la ville [de Jérusalem] et sur le fait que l’action du Maroc pour consacrer sa marocanité ne se fera jamais au détriment du peuple palestinien » ! 

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Après le rétablissement des liens avec Israël, le président du Comité al-Qods aura certainement du mal à dissuader Israël de ne pas s’accaparer les lieux saints. 

Sur le plan symbolique, le leadership religieux proclamé par le monarque se trouve désormais réduit à peau de chagrin. Il n’a même pas daigné dénoncer, il y a à peine quelques jours, l’invasion de la mosquée al-Aqsa par une dizaine de colons, accompagnés par des policiers. 

À la place, c’est le Parti de la justice et du développement (PJD), parti d’obédience islamiste à la tête du gouvernement, qui a pris en charge la dénonciation de la « répression des Palestiniens sur les lieux saints par les autorités israéliennes ». 

Mieux, le PJD a appelé, par le biais de son Groupe d’action pour la Palestine (GAPP), créé en mars, à l’organisation, le lundi 27 avril, d’un sit-in devant le Parlement marocain en signe de solidarité avec le peuple palestinien. Une stratégie du régime visant à canaliser le mécontentement populaire parmi les Marocains, notamment ceux qui se sont opposés à la normalisation des relations du Maroc avec Israël.  

Diplomatie disruptive de Netanyahou

C’est dire toutes les conséquences imprévisibles de l’« accord du siècle » sur la stabilité politique du régime, lequel est de plus en plus confronté à la pression israélienne, qui tend à accélérer le rétablissement total des relations diplomatiques avec le Maroc. 

Les premiers accords signés par Israël, respectivement le 13 août avec les Émirats arabes unis puis le 15 septembre 2020 avec Bahreïn, se sont concrétisés par l’établissement immédiat de relations diplomatiques pleines et entières. 

Fin octobre 2020, ce fut au tour du Soudan d’établir des relations diplomatiques avec Israël contre un prêt américain d’un milliard de dollars et une décision américaine de rayer le Soudan de la liste des pays terroristes

Le Maroc, qui a toujours entretenu des relations politiques et économiques avec Israël, n’a quant à lui pas adhéré aux accords d’Abraham, qui impliquent pour les signataires une défense coordonnée voire commune face à l’Iran. 

La philosophie derrière l’« accord du siècle » de Trump sous-tend que la monarchie alaouite n’est plus considérée comme un acteur de premier plan du fait de son histoire, à l’instar de la Jordanie

D’où justement l’ambivalence qui caractérise la position du régime marocain à l’égard de la normalisation avec Israël et la pression exercée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui aspire à voir le roi Mohammed VI décider rapidement d’un rétablissement total des relations diplomatiques du Maroc avec Israël.  

La stratégie du régime marocain consiste vraisemblablement à limiter au maximum ses engagements officiels avec Israël de peur d’attiser davantage le mécontentement de « la rue », qui reproche au « commandeur des croyants » une certaine compromission avec Israël au détriment du peuple palestinien. 

Face à cette situation controversée, Israël va certainement intensifier la pression sur le Maroc dans le but de neutraliser le régime, l’empêchant ainsi d’influencer d’éventuelles négociations sur la question palestinienne, dont la résolution n’est plus considérée comme un préalable pour les pays arabes souhaitant établir des relations diplomatiques avec Israël. 

Dans cette nouvelle configuration, il semblerait que le Maroc ait perdu de son leadership en tant qu’interlocuteur privilégié des États-Unis et d’Israël sur la question palestinienne au profit des Émirats arabes unis et de Bahreïn. 

Le fait que le royaume puisse se prévaloir de relations historiques et amicales avec Israël, et que la monarchie ait accordé un intérêt particulier à la communauté des juifs marocains entre autres, ne suffit plus pour faire du Maroc un partenaire privilégié des États-Unis et d’Israël, comme c’est le cas des EAU. 

L’heure est désormais à l’action pragmatique et aux calculs froids des intérêts. La philosophie derrière l’« accord du siècle » de Trump sous-tend que la monarchie alaouite n’est plus considérée comme un acteur de premier plan du fait de son histoire, à l’instar, d’ailleurs, de la Jordanie.

La marocanité du Sahara : un cadeau empoisonné

La décision de Trump de reconnaître la marocanité du Sahara occidental (classé depuis 1963 « territoire non autonome » par les Nations unies) tente de rompre les rapports de force dans la région.

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Pour le royaume, cette manœuvre stratégique vient à point nommé pour renforcer la présence du régime dans le Sahara occidental, surtout après l’intervention des Forces armées royales dans la zone tampon d’El Guerguerat (à l’extrême sud du Sahara occidental), pour évincer les indépendantistes sahraouis.  

Soutenus par l’Algérie, ces derniers se sont déployés sur la scène politique internationale, espérant ainsi faire valoir leur droit à l’autodétermination et contrer, par-là même, la proposition marocaine de l’« autonomie élargie ». 

Pris de court par les manœuvres du Maroc et ses alliés, les généraux algériens ont essayé de peser de tout leur poids sur la communauté internationale afin de faire avorter toute tentative visant à consolider le leadership du Maroc dans la région. 

De son côté, le régime marocain s’est réjoui de l’ouverture de plusieurs consulats de pays africains au Maroc, notamment à Laâyoune et à Dakhla. 

Mamadi Touré, ministre guinéen des Affaires étrangères, et Nasser Bourita, son homologue marocain, inaugurent le consulat général de la République de Guinée, à Dakhla, le 17 janvier 2020 (Twitter/@maegegn)
Mamadi Touré, ministre guinéen des Affaires étrangères, et Nasser Bourita, son homologue marocain, inaugurent le consulat général de la République de Guinée, à Dakhla, le 17 janvier 2020 (Twitter/@mae)

Mais c’était sans compter la pugnacité du régime militaire algérien, qui tente d’endiguer l’influence du royaume dans la région du Sahara occidental et même au-delà, dans l’Afrique subsaharienne notamment.

La diplomatie algérienne a commencé par faire pression sur la Mauritanie afin qu’elle rompe ses relations diplomatiques avec le Maroc. Alger n’a eu de cesse de multiplier les rencontres politiques avec les hauts responsables mauritaniens. Ces échanges ont abouti le 1er avril à la signature d’un protocole stratégique d’entente visant à renforcer la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays. 

L’objectif à terme des généraux algériens est de contribuer à l’isolement régional du royaume à un moment où les relations bilatérales entre Rabat et Madrid sont envenimées, notamment à cause de la fermeture des frontières marocaines avec Ceuta et Melilla

Depuis que Rabat a décidé de rétablir ses relations avec Tel Aviv, l’Algérie tente sans relâche de discréditer le royaume aux yeux de ses voisins dans la région, les incitant ainsi à rompre leurs relations avec Rabat, dans la perspective d’espérer ainsi pouvoir l’évincer de l’Union du Maghreb arabe (UMA). 

Le statut de Ceuta et Melilla à l’origine de nouvelles tensions entre le Maroc et l’Espagne
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Le régime algérien s’est massivement déployé sur la scène internationale pour défendre la position du Front Polisario

Fin avril, Alger est même intervenu auprès de Madrid pour venir en aide au chef du Front Polisario. Les autorités algériennes ont demandé à l’Espagne d’assurer l’hospitalisation de Brahim Ghali, apparemment atteint de COVID-19. Le Maroc a enragé et décidé de convoquer l’ambassadeur espagnol à Rabat pour exprimer son « exaspération ». 

Les déclarations de la diplomatie espagnole, qui se voulaient plutôt rassurantes, attestant d’une coopération historique entre Rabat et Madrid, n’ont pas servi à désamorcer les tensions qui perdurent, notamment à cause du phénomène de la migration irrégulière. 

Tout récemment, les tensions sont montées d’un cran entre la ministre espagnole des Affaires étrangères et le chef de la diplomatie marocaine. La fébrilité de Nasser Bourita à travers son discours plutôt menaçant à l’égard d’une puissance européenne dénote indéniablement l’impasse dans laquelle se trouve le régime de Mohammed VI. 

Après le gel des relations diplomatiques avec l’Allemagne, le royaume subit les foudres politiques de Madrid, annonçant vraisemblablement une neutralité masquée de l’Union européenne vis-à-vis de l’initiative de l’ex-président américain Donald Trump (la reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental). 

Macron dans le jeu de l’« équilibriste » 

À l’heure où les négociations quadripartites impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort depuis la démission du dernier émissaire de l’ONU Horst Köhler en mai 2019, les ingrédients d’un conflit militaire sont réunis, surtout après la reprise des hostilités entre les protagonistes et l’escalade éventuelle de la violence, à en juger par l’élimination confirmée, début avril, du « gendarme en chef » du Polisario, Addah al-Bendir, probablement par un drone des Forces armées royales.    

Face à une telle situation chaotique, les Européens pourraient saisir l’occasion pour intervenir sur le terrain diplomatique afin d’accélérer la nomination d’un nouvel émissaire de l’ONU et mettre les protagonistes autour de la table des négociations.

À cet égard, la France semble avoir les cartes en main pour endiguer toute polarisation du conflit saharien dans une région caractérisée par la montée de la radicalisation et l’existence inquiétante de groupuscules terroristes, notamment dans le Sahel

La prudence affichée par la diplomatie française sur le dossier du Sahara occidental et surtout sa décision de ne pas ouvrir, du moins pour le moment, un consulat dans la région semblent cadrer avec une diplomatie de pondération qui tend à apaiser les tensions entre les voisins maghrébins

Le président Macron, fidèle à sa « diplomatie du pragmatisme », pourrait maintenir un équilibre fragile dans les rapports de force entre les protagonistes. La prudence légitime affichée par la diplomatie française sur le dossier du Sahara occidental et surtout sa décision de ne pas ouvrir, du moins pour le moment, un consulat dans la région semblent cadrer avec une « diplomatie de pondération » qui tend à apaiser les tensions entre les voisins maghrébins. 

Et c’est justement là que réside le défi à relever pour la France en vue de trouver une formule politique pragmatique susceptible d’éviter la montée des tensions entre le Maroc et l’Algérie. Ce qui permettrait à Paris de revigorer à terme son leadership au sein de l’Union européenne et, bien au-delà, face à l’hégémonie américaine.  

Du côté israélien, le Premier ministre Benyamin Netanyahou reste fidèle à sa diplomatie disruptive qui tend à déstabiliser les chefs d’État arabes pour qu’ils établissent rapidement des relations diplomatiques avec Israël. 

Et pour accélérer la manœuvre, les Israéliens font miroiter aux régimes autoritaires arabes des aides financières, technologiques et surtout sécuritaires à un moment où les pays arabes sont déchirés par les conflits militaires, les crises économiques et la recrudescence des protestations populaires post-Printemps arabe. 

Conscient des risques d’implosion qui guettent les pays arabes, Netanyahou a même offert au roi Mohammed VI l’adhésion du Maroc à un pacte de non-agression entre pays arabes et Israël. Mieux, le Premier ministre israélien compte sous peu mettre en place des vols directs entre les deux pays et a même invité le roi à visiter Israël. 

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Mais le monarque n’a pas encore décidé d’envoyer de délégation politique en Israël, se contentant de déclarer que son pays allait « reprendre les contacts officiels [...] et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais ». Une stratégie visant à imprimer le temps politique et à canaliser une opinion publique en partie acquise à la cause palestinienne. 

Face aux gesticulations de la diplomatie marocaine, l’Europe semble vouloir revenir au statu quo qui a longtemps marqué le conflit saharien. 

Après des relations tumultueuses entre Rabat et l’ex-envoyé spécial au Sahara occidental, l’Allemand Horst Köhler, la décision des autorités marocaines de geler toute coopération avec l’Allemagne, le refus de Madrid de céder à la pression de Rabat après l’hospitalisation du chef du Polisario en Espagne et la tentative de la France de maintenir une certaine neutralité vis-à-vis de ses alliés traditionnels dans la région, le régime marocain se retrouve acculé à sortir de sa torpeur en cédant davantage à la pression diplomatique sans relâche des Israéliens. 

En pleine compétition diplomatique acharnée, le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita était, le 6 mai, l’invité de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), puissant lobby juif aux États-Unis. 

C’est dire aussi combien l’« accord du siècle » constitue un échec cuisant pour ses partisans et surtout une mésaventure pour le roi Mohammed VI.   

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

Aziz Chahir is an associate researcher at the Jacques-Berque Center in Rabat, and the secretary general of the Moroccan Center for Refugee Studies (CMER). He is the author of Who governs Morocco: a sociological study on political leadership (L'Harmattan, 2015). Aziz Chahir est docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à Salé, au Maroc. Il travaille notamment sur les questions relatives au leadership, à la formation des élites politiques et à la gouvernabilité. Il s’intéresse aussi aux processus de démocratisation et de sécularisation dans les sociétés arabo-islamiques, aux conflits identitaires (le mouvement culturel amazigh) et aux questions liées aux migrations forcées. Consultant international et chercheur associé au Centre Jacques-Berque à Rabat, et secrétaire général du Centre marocain des études sur les réfugiés (CMER), il est l’auteur de Qui gouverne le Maroc : étude sociologique sur le leadership politique (L’Harmattan, 2015).
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