Le gendre de Trump pourrait-il faire la paix entre les Palestiniens et Israël ?
Le président élu des États-Unis Donald Trump a déclaré qu’il « aimerait » parvenir à un accord pour mettre fin au conflit israélo-palestinien malgré le parcours mouvementé des administrations successives qui ont tenté de parvenir à un accord de paix au Moyen-Orient.
« J’aimerais être celui qui fera la paix entre Israël et les Palestiniens », a déclaré Trump lors d’une interview avec le New York Times.
Un reporter du New York Times a tweeté que Trump avait également suggéré que son gendre Jared Kushner pourrait l’aider dans ce projet.
Kushner, qui est marié à Ivanka, la fille de Trump, vient d’une famille juive orthodoxe. L’homme d’affaires et investisseur était un conseiller proche de Trump lors des élections.
Après la victoire de Trump le 8 novembre, Kushner aurait demandé à pouvoir accéder aux briefings quotidiens donnés à son beau-père en matière de sécurité à la Maison Blanche.
Kushner et sa femme étaient présents lors de la rencontre entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et Trump le 17 novembre, ce qui était la première rencontre du président élu avec un dirigeant étranger.
Trump a suscité la colère des Palestiniens lorsqu’il a proposé que Jérusalem soit reconnue comme capitale d’Israël, une idée contraire à la politique traditionnelle des États-Unis.
En février, Trump a déclaré qu’il serait neutre et a reconnu la difficulté de parvenir à un accord de paix.
« Ah ça pour essayer, je vais essayer », a-t-il déclaré lors d’une interview télévisée. « Je peux vous le dire. Mais de tous les accords – je dirais, si vous pouvez faire cet accord, alors vous pouvez faire n’importe quel accord. »
Il a depuis réaffirmé à de nombreuses reprises son immense soutien à Israël.
En mars, il a prononcé un discours devant le Comité des affaires publiques des États-Unis et d’Israël, au cours duquel il a accusé Obama d’avoir « fait pression » sur Israël.
Il a aussi promis qu’Israël ne serait pas traité comme un « citoyen de seconde classe » par Washington.
« J’aime les personnes dans cette salle. J’aime Israël… Ma fille, Ivanka, va bientôt avoir un beau bébé juif », a-t-il dit lors de son discours.
Après les élections, le conseiller juridique de Trump Jason Greenblatt a déclaré que le président élu ne considérait pas les colonies comme étant un obstacle à la paix.
En octobre, un autre conseiller de Trump a déclaré que les colonies juives en Cisjordanie ne sont pas illégales.
Selon les Palestiniens, l’expansion de colonies israéliennes dans les territoires occupés ne fait que diminuer toute perspective d’État stable qu’ils recherchent.
Les Palestiniens ont condamné les politiques pro-israéliennes de Trump, et notamment sa promesse de déménager l’ambassade à Gaza.
« La victoire de Trump est une prophétie diabolique pour la politique palestinienne », a déclaré à Reuters Adnan Abu Amer, un politologue, après les élections.
« Trump recherche peut-être à marginaliser le dossier palestinien-israélien et à activer d’autres dossiers comme la Syrie, l’Iran et l’Irak. C’est ce que veut Israël et ce que craignent les Palestiniens. »
La droite israélienne a toutefois exprimé sa satisfaction au sujet de la victoire électorale de Trump, et la voit comme un signe pour reprendre ou accélérer la construction de colonies dans les territoires palestiniens occupés par Israël, et même comme un signe de la fin de l’idée d’un État palestinien indépendant.
Le ministre de l’Éducation israélien Naftali Bennett, leader d’un parti de droite qui soutient la construction de colonies israéliennes et s’oppose à un État palestinien, était l’un des premiers à féliciter Trump en Israël.
« L’ère de l’État palestinien est révolue », a-t-il déclaré.
Traduit de l’anglais (original).
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