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Qui compose les milices pro-Assad en Syrie ?

Les milices syriennes pro-Assad comprennent des miliciens locaux ainsi que des combattants étrangers en provenance du Liban, d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan
Des membres des Forces de défense nationale syrienne, dont l’un tient le drapeau du Parti social-nationaliste syrien (PSNS), dans le village chrétien de Maaloula, le 13 juin 2015 (AFP)

Les milices pro-gouvernementales qui se sont constituées depuis le début du conflit syrien en 2011 comptent entre 150 000 et 200 000 membres, selon des sources au sein de l’armée et des forces de sécurité.

Créées en 2012, les Forces de défense nationale comprennent environ 90 000 combattants répartis dans toute la Syrie sous les ordres du brigadier général Hawash Mohammed.

Les « milices politiques »

- « Kataeb al-Baath » (les Phalanges Baas, qui tirent leur nom du parti Baas actuellement au pouvoir) : dirigée par Hilal Hilal, cette milice de 10 000 hommes est présente dans la ville d’Alep, au Nord, et à Damas.

- « Suqur al-Sahraa » (les Faucons du désert) : ses 7 000 hommes sont entraînés par des officiers iraniens, et ils se battent contre les activistes de l’État Islamique (Daech) dans la région désertique située à l’est de la province de Homs. Ils sont spécialisés dans les embuscades.

- « Nussur al-Zaoubaa » (les Aigles de la tempête) : cette milice comprend 6 000 sympathisants du Parti social-nationaliste syrien.

- « Jaysh al-Wafaa » (l’Armée de la loyauté) : depuis 2014, cette milice enrôle des dizaines d’anciens rebelles issus de la région de la Ghouta orientale, à l’est de Damas.

Les milices confessionnelles

- « Dareh al-Sahel » (le Bouclier du littoral) : composée de centaines de miliciens principalement issus de la communauté alaouite, dont est originaire le président Bachar al-Assad, elle combat dans la province de Lattaquié.

- « Dareh al-Areen » (le Bouclier de la tanière du lion — Assad signifie « lion » en arabe) : ce groupe comprend des combattants originaires de Qardaha, le village des ancêtres de Bachar al-Assad.

- Le groupe Résistance syrienne : il combat dans la province de Lattaquié, sous le commandement du dirigeant local Ali Kayali.

- « Al-Hosn » (le Fort) : entreprise de sécurité composée de 6 000 hommes et fondée par l’homme d’affaires Rami Makhlouf, cousin de Bachar al-Assad. Ce groupe combat à Damas et à Lattaquié.

- « Dareh al-Watan » (le Bouclier de la nation ») : milice druze créée en avril 2015. Elle compte environ 2 000 hommes.

- « Sotoro » : groupe chrétien composé de 500 combattants dans la province de Hassaké, au Nord-Est.

Les milices tribales

- « Al-Maghawir » (les Commandos) : une force composée de centaines de membres de tribus de la région désertique de Badiya. Fondée par l’Iran.

- Les miliciens de la tribu Chaitat (aussi connus sous le nom « Ussud al-Charqiya », ou les Lions de l’Orient) : dans la province orientale de Deir ez-Zor, ce groupe compte entre 700 et 900 combattants. En 2014, Daech a tué plus de 900 membres de la tribu Chaitat.

Les milices étrangères

- Les Gardiens de la révolution islamique iranienne : au moins 7 000 de ces combattants ont été déployés dans la province d’Alep. Ils sont envoyés en Syrie pour de courtes périodes suivant un système de rotations.

- Le Hezbollah libanais : selon Phillip Smyth, expert des groupes armés chiites, 5 000 à 8 000 de ces combattants sont présents sur tous les fronts principaux et ils jouent un rôle majeur dans la région du Qalamoun ainsi que dans les villes de Zabadani et de Qusayr, près de la frontière libanaise.

- Abu al-Fadl al-Abbas : groupe de 3 000 volontaires irakiens qui défendent les sites sacrés chiites de Sayyida Zaynab, au sud de Damas.

- les « Fatimides » afghans : jusqu’à 3 000 hommes qui se battent dans la province de Deraa, au Sud.

- Dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud de Damas, des organisations palestiniennes pro-Assad se battent contre les Palestiniens anti-Assad, les rebelles syriens et les activistes.

Traduction de l’anglais (original) par Mathieu Vigouroux.

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