Une clinique mobile de MSF touchée par des bombardements au Yémen

Des sources locales au Yémen ont confirmé qu’une clinique mobile de Médecins sans frontières (MSF) a été visée ce mercredi par des frappes aériennes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite.

Dans un communiqué, MSF a indiqué ne pas pouvoir fournir de plus amples informations en raison de l’évacuation du site par les membres du personnel dans le village d’al-Khashabeh, dans la région méridionale d’al-Houban.

« Sept blessés ont été recensés à l’heure actuelle, dont deux sont dans un état critique », a indiqué le communiqué. « Nos équipes continuent de recueillir plus d’informations au sujet de l’incident et de fournir des traitements aux personnes blessées par les frappes aériennes. »

Ce n’est pas la première fois qu’une clinique gérée par MSF est visée. Le 27 octobre, un hôpital à Saada a été ciblé à plusieurs reprises par des frappes aériennes de la coalition, blessant six personnes.

Hassan Boucenine, porte-parole de MSF, a indiqué à l’époque à Al-Jazeera que l’attaque « devait être délibérée » dans la mesure où l’organisation donne régulièrement les coordonnées de leurs installations à la coalition.

« Nous donnons les positions GPS, toutes les positions de notre hôpital aux dirigeants de la coalition, et nous les renouvelons tous les mois », a déclaré Boucenine.

Depuis mai 2015, MSF fournit des médicaments d’urgence et des fournitures chirurgicales aux hôpitaux de la ville méridionale de Taïz, qui est actuellement assiégée par les rebelles houthis. Depuis octobre, la région d’al-Houban reçoit également des soins médicaux.

Il ne s’agit pas de la première fois cette l’année qu’un hôpital de MSF est touché par des bombardements alors que des soins médicaux y sont prodigués. En octobre, un hôpital de MSF en Afghanistan a été touché lors d’un raid aérien américain, tuant plus de vingt personnes.

Au cours des sept derniers mois, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a pris pour cible la milice rebelle houthie.

Les Houthis ont envahi la capitale Sanaa au mois de septembre de l’année dernière et ont réalisé des avancées dans d’autres parties du pays, forçant le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir temporairement le pays pour se retrancher en Arabie saoudite. Hadi est retourné le mois dernier à Aden, où le gouvernement reconnu par la communauté internationale est désormais basé.

Traduction de l’anglais (original) par VECTranslation.