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Jeux olympiques de Paris : la vente d’alcool interdite dans les stades, sauf pour les VIP

La consommation d’alcool lors des JO ne sera autorisée que dans les espaces VIP, conformément à la législation française. Une décision qui rappelle celle des organisateurs de la dernière Coupe du monde de football au Qatar, qui avait fait polémique
La décision découle de l’application de la loi Évin, laquelle interdit depuis plus de 32 ans la consommation d’alcool dans les stades et enceintes sportives (AFP/Jean Christophe Magnenet)
La décision découle de l’application de la loi Évin, laquelle interdit depuis plus de 32 ans la consommation d’alcool dans les stades et enceintes sportives (AFP/Jean Christophe Magnenet)
Par MEE

La vente d’alcool sera interdite dans les stades pendant les Jeux olympiques 2024 de Paris, conformément à la loi Évin, qui permet en revanche une consommation au sein des espaces VIP.

« En application de la loi Évin, l’alcool sera interdit à la vente grand public dans les stades pendant les Jeux de Paris 2024 », a indiqué mardi à l’AFP le comité d’organisation Paris 2024. 

La décision des organisateurs des JO de Paris découle de l’application de la loi Évin, laquelle interdit depuis plus de 32 ans la consommation d’alcool dans les stades et enceintes sportives, mais qui comporte également des exceptions.

La législation permet notamment aux organisateurs de demander jusqu’à dix dérogations par an et par commune. Mais Paris 2024 n’est pas éligible à une telle dérogation, car « plus de 700 sessions de compétition sur quinze jours de compétition » vont être organisées, précise le comité d’organisation.

Autre exception à la loi française : la consommation d’alcool est permise au sein des espaces hospitalités VIP, dès qu’une offre de restauration est proposée. Une distinction qui a créé depuis des années un système de deux poids, deux mesures appliqué à chaque événement sportif organisé en France en capacité d’offrir des espaces VIP.

« C’est l’application stricte de la loi française qui autorise les prestations de restauration incluant le service d’alcool dans les espaces d’hospitalités régis par la loi sur la restauration », rappelle le comité d’organisation. 

« Il ne revient pas à Paris 2024 de commenter cette différence de régime mais au législateur en dernier ressort de définir le cadre pertinent pour les organisateurs d’événements », ajoute le comité d’organisation.

S’il ne sera pas possible de boire de la bière en tribunes lors des JO 2024, ce n’était pas le cas à Londres en 2012 et à Rio en 2016. À Tokyo, en 2021, les restrictions liées au covid avaient conduit les organisateurs à s’en passer.

« La polémique devrait être bien moindre » qu’au Qatar

« La décision du COJO [Comité d’organisation des Jeux olympiques] rappelle évidemment celle, qui avait fait polémique, des organisateurs de la dernière Coupe du monde de football au Qatar fin 2022 », rappelle le quotidien Le Figaro.

« Un choix alors politique dans un pays de confession musulmane, où l’alcool est interdit hormis dans certains hôtels, bars ou restaurants disposant d’une licence spéciale. La polémique devrait être bien moindre concernant les JO 2024. Même si cette différence de traitement entre VIP et ‘’simples’’ spectateurs pourrait faire parler », poursuit le journal.

Les autorités du Qatar et la FIFA avaient décidé, la veille du dernier Mondial, de supprimer les points de vente de bière des périmètres des stades et de « concentrer la vente de boissons alcoolisées » dans les fan-zones et les établissements autorisés. Une décision qui avait fait polémique.

Certains n’ont pas manqué de relever la différence entre les réactions suscitées par la décision française et celle du Qatar :

Traduction : « Les JO de Paris adoptent la règle Qatar 2022 d’interdiction de l’alcool dans les stades, sauf pour les VIP. J’ai hâte de voir l’indignation des journalistes occidentaux à ce sujet. »

Durant le déroulement des compétitions au Qatar, des témoignages de familles et de femmes surtout avaient salué cette décision. « Pour moi, en tant que femme seule, je me sens plus en sécurité sans alcool dans les stades. Je n’aime tout simplement pas ça quand tout le monde est ivre », déclarait par exemple une supportrice brésilienne.

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