Pour les sportives des équipes de France, le voile sera interdit pendant les compétitions des JO 2024
Lors des Jeux olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août 2024, les représentants des délégations dans les équipes de France « ne porteront pas le voile ».
Invitée de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3 dimanche 24 septembre, la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra a rappelé son « attachement à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport », ce qui implique selon elle « l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public ».
#JO2024 Pour la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) aucune athlète ne pourra porter de #voile "le temps des compétitions, pendant les matchs" 🧕#DimPol @letellier_ftv @France3tv pic.twitter.com/48dS8wsD5H
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) September 24, 2023
La ministre a expliqué que le Comité international olympique (CIO), qui régit les règles de participation, « est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel ».
« Il s’appuie sur des dispositions de fédérations internationales qui ne sont pas toutes les mêmes en la matière. Il y aura une hétérogénéité entre les sports », a-t-elle précisé.
En avril 2022, le Sénat français a voté l’interdiction du hijab dans les compétitions organisées par les fédérations sportives. Les sénateurs se sont prononcés à 183 voix pour et 137 contre l’interdiction du port de signes religieux ostensibles « pour la participation aux événements sportifs et aux compétitions sportives organisés par les fédérations sportives et les associations affiliées ». Même si le hijab n’était pas mentionné, les sénateurs visaient particulièrement les musulmanes voilées.
« Principe »
La Fédération française de football (FFF) interdit déjà le port du hijab lors des matchs officiels, une décision confirmée par le Conseil d’État.
Ce dernier, saisi notamment pas le collectif Les Hijabeuses, a décidé en juin de maintenir l’interdiction du voile islamique dans les compétitions, jugeant que la FFF pouvait édicter les règles qu’elle estime nécessaires au « bon déroulement » des matchs. Et qu’à ce titre, elle était fondée à interdire le port du hijab sur les terrains.
« Pour le football, nous avons posé ce principe : il ne pouvait pas y avoir de port du voile le temps des compétitions pendant les matchs », a rappelé Amélie Oudéa-Castéra sur France 3.
La FIFA (instance internationale du football), elle, autorise depuis 2014 les joueuses à porter un hijab.
Cet été en Nouvelle-Zélande et en Australie, en Coupe du monde de football féminin, la défenseuse marocaine Nouhaila Benzina est devenue la première joueuse voilée dans une Coupe du monde.
La participation de Nouhaila Benzina à la Coupe du monde avec un hijab « représente une étape importante pour les femmes musulmanes dans le sport, en particulier dans les pays où le hijab est une expression visible de la foi », avait commenté à l’époque le site d’information spécialisé Afrik Foot. « Cela met en évidence l’importance de créer un environnement inclusif permettant aux joueuses de concourir tout en embrassant leur identité culturelle et religieuse. »
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