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Pour Bella Hadid, les funérailles de la journaliste Shireen Abu Akleh montrent ce qu’« est l’occupation »

Sur Instagram, la top model américaine d’origine néerlando-palestinienne a publié une vidéo montrant les forces israéliennes attaquer le cortège funéraire de la journaliste d’Al Jazeera, et l’a accompagnée d’un long texte
« C’est le genre de torture et d’abus auxquels les Palestiniens sont confrontés sous occupation militaire israélienne » a dénoncé Bella Hadid sur Instagram (AFP/Angela Weiss)
« C’est le genre de torture et d’abus auxquels les Palestiniens sont confrontés sous occupation militaire israélienne », a dénoncé Bella Hadid sur Instagram (AFP/Angela Weiss)
Par MEE

Aussi – sinon plus – efficaces qu’un média : les sœurs Hadid, Gigi et Bella, top models stars des podiums, se sont aussi imposées, grâce à leurs (respectivement) 74 millions et 52 millions d’abonnés sur Instagram, comme de très influentes défenseuses de la cause palestinienne.

Samedi, Bella Hadid a posté sur son fil une vidéo où l’on voit les forces de sécurité israéliennes attaquer le cortège funéraire de Shireen Abu Akleh, la célèbre journaliste d’Al Jazeera assassinée par un sniper israélien mercredi 11 mai dans un camp de Jénine, dans les territoires palestiniens occupés.

Sur ces images, les policiers israéliens frappent à coups de matraque les Palestiniens en deuil portant le cercueil sur leurs épaules, entre l’hôpital Saint-Joseph et l’église catholique romaine de la vieille ville, pour l’emmener vers son lieu d’inhumation, le cimetière du mont Sion. 

Ces images, montrant aussi le cercueil retenu in extremis au moment où il allait tomber, ont été dénoncées dans le monde entier.

Les évêques de Terre sainte ont notamment accusé Israël d’avoir « manqué de respect » à l’Église. La police israélienne a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête.

« Comment pouvez-vous regarder cela sans crier de rage ? »

La mannequin américaine d’origine néerlando-palestinienne, qui avait publié plusieurs photos de Shireen Abu Akleh après sa mort, a commenté son post : « C’est l’occupation ».

« C’est le genre de torture et d’abus auxquels les Palestiniens sont confrontés sous occupation militaire israélienne », a-t-elle écrit dans un long texte. « Peu importe qui vous êtes, comment pouvez-vous regarder cela sans crier de rage et sans pleurer de douleur ? », a-t-elle demandé à ses abonnés.

« On ne cesse de nous rappeler que notre existence en tant que Palestiniens est une menace, que l’on soit journaliste ou non. Elle [Shireen] n’avait pas d’armes, ne montrait aucune violence, juste un appareil photo. En retour ? Une balle de sniper dans la tête et des tirs répétés sur tous ceux qui ont essayé de la réanimer. Qu’avez-vous à cacher pour continuer à tuer nos journalistes ? Cela en dit assez sur ce système militaire, son gouvernement et le jeu géopolitique auquel ils livrent leur peuple. »

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Dimanche 15 mai, Bella Hadid a aussi publié un post sur la Nakba.

En mars, c’est Gigi qui avait fait parler d’elle.

Après l’annonce faite par la top model de son intention de faire don de ses revenus issus de ses défilés Automne 2022 « pour aider ceux qui souffrent de la guerre en Ukraine et continuer de soutenir ceux qui vivent la même chose en Palestine », le magazine Vogue avait salué cette décision dans un post mais avait… supprimé le mot ‘’Palestine’’ » avant de le remettre.

En 2020, Bella Hadid avait interpellé Instagram pour avoir supprimé une de ses publications, dans laquelle elle partageait une photo du passeport de son père en mettant en évidence la section indiquant son lieu de naissance, où l’on pouvait lire « Palestine ». Elle avait ensuite déclaré : « Vous ne pouvez pas effacer l’histoire en faisant taire les gens. Cela ne fonctionne pas comme ça. »

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