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Trump a offert la Cisjordanie au roi Abdallah II de Jordanie en 2018 selon un nouveau livre

Le roi aurait pensé qu’il « faisait une crise cardiaque » après avoir entendu cette proposition
L’offre inédite faite au roi Abdallah II (à gauche) figure parmi les nouvelles informations à propos de la présidence Trump (à droite) révélées dans ce livre (AFP)
Par MEE

En 2018, l’ancien président américain Donald Trump a offert au roi Abdallah II de Jordanie de prendre le contrôle de la Cisjordanie occupée par Israël, révèle un nouveau livre qui devrait sortir la semaine prochaine.

Selon un article du Washington Post, ce livre raconte la réaction du roi à l’annonce de cette offre. Ce dernier aurait dit à un ami : « J’ai pensé que je faisais une crise cardiaque. Je n’arrivais pas à respirer. J’étais plié en deux. »

La Jordanie a administré la Cisjordanie de 1948 à 1967, année de sa conquête et occupation illégale par les forces israéliennes. Environ 60 % de la population jordanienne est d’ascendance palestinienne

Le gouvernement jordanien a toujours soutenu la création d’un État palestinien et tout changement dans cette politique aurait été historique et déstabilisant.

Cette offre, dont on n’avait encore jamais entendu parler, est citée dans un livre de Peter Baker et Susan Glasser, The Divider: Trump in the White House 2017-2021, dont le Washington Post a obtenu une copie.

Ce livre affirme que Trump a fait cette proposition en janvier 2018 et figure parmi les nouvelles informations concernant sa présidence révélée par Baker, correspondant en chef de la Maison-Blanche pour le New York Times, et Glasser, rédactrice du New Yorker.

« Vous aurez une putain de guerre »

Mercredi, le Guardian, qui a également obtenu une copie du livre, a rapporté qu’il détaillait comment, en décembre 2020, Trump avait déclaré à ses amis craindre que l’Iran ne tente de l’assassiner pour se venger de la mort de Qasem Soleimani, l’influent général iranien tué par une frappe de drone américaine près d’un an auparavant.

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Les auteurs écrivent : « À un cocktail, Trump a déclaré à plusieurs de ses amis de Floride qu’il avait peur que l’Iran ne tente de l’assassiner et qu’il devait retourner à Washington où il serait plus en sécurité. »

En juillet, on avait appris qu’un autre extrait du livre racontait une réunion à Jérusalem fin 2020, lors de laquelle le chef d’état-major des armées américain Mark Milley avait dit à Benyamin Netanyahou, alors Premier ministre israélien, de « lâcher la grappe » à Trump et de cesser d’encourager l’ancien président à attaquer l’Iran.

« Parmi ceux qui poussent le président à frapper l’Iran avant l’investiture de Biden figurait le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pensait Milley », d’après un extrait publié dans le New Yorker.

« Le 18 décembre, le jour où Trump a rencontré [l’ancien conseiller Michael] Flynn pour discuter de l’instauration de la loi martiale, Milley a rencontré Netanyahou chez lui à Jérusalem pour l’exhorter personnellement à cesser de solliciter Trump sur ce point.

« Si vous faites cela, vous aurez une putain de guerre », lui avait asséné Milley.

Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.

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