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Une université de Cisjordanie dévoile un respirateur « made in Palestine »

L’appareil est le fruit de « l’expertise et des compétences d’innovation » palestiniennes face à une crise sanitaire rendue plus compliquée par l’occupation israélienne
Le Dr Hani Abdeen, doyen de l’Université Al-Quds à Abou Dis, présente l’appareil respiratoire fabriqué par la faculté de médecine, à Abou Dis en Cisjordanie, le 23 avril 2020 (AFP)
Par AFP

Face à la crise du nouveau coronavirus, une université palestinienne a dévoilé jeudi un respirateur fabriqué avec les moyens du bord, dans une tentative de répondre au manque d’équipement médical dans les territoires palestiniens.

Environ 350 cas de personnes contaminées par la pandémie de COVID-19 ont été officiellement recensés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, incluant quatre décès.

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Après s’être rendu compte qu’il y avait moins de 200 respirateurs disponibles dans ces territoires, la faculté de médecine de l’Université Al-Quds à Abou Dis, faubourg de Jérusalem, a décidé de passer à l’action, explique son doyen, Hani Abdeen.

Une des difficultés a été de trouver les pièces nécessaires, dit-il à l’AFP. Et l’importation reste coûteuse et difficile, Israël contrôlant les frontières de la Cisjordanie, territoire palestinien qu’il occupe depuis 1967.

Alors, au début de la crise, des ingénieurs de l’université ont utilisé les matériaux et outils disponibles pour concevoir un respirateur artisanal, qui a été approuvé par les autorités palestiniennes mercredi. Celles-ci ont reçu le jour même quinze respirateurs de l’étranger via Israël.

L’appareil « Made in Palestine », dont le mécanisme est actionné par une pompe, est moins fiable que d’autres respirateurs mais il est moins cher, rapide à fabriquer et vital pour les situations d’urgence, selon Hani Abdeen, dont l’équipe compte produire 500 unités dans les prochains jours, à destination des hôpitaux palestiniens.

« Nous sommes actuellement dans l’urgence de produire pour les hôpitaux en Palestine. Nous pourrons par la suite voir si nous nous entendons avec des entreprises pour en produire davantage pour le reste du monde », soutient Imad Abou Kishek, le président de l’université.

Selon Hani Abdeen, cette innovation a été facilitée par la difficile situation des Palestiniens. 

« Nous devions compter sur le savoir, l’expertise et les compétences d’innovation des scientifiques et médecins palestiniens afin d’aider notre communauté », estime le doyen. 

« Cela prouve que dans la difficulté, on peut exceller ».

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