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Les privilèges saoudiens de l’épouse de l’ex-dictateur tunisien

Leila Trabelsi, ex-première dame de Tunisie exilée en Arabie saoudite, a confirmé le traitement royal dont elle bénéficie
L’ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi en 2009, près de Tunis (AFP/Fethi Belaid)
L’ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi en 2009, près de Tunis (AFP/Fethi Belaid)
Par MEE

Les autorités saoudiennes ont accordé à Leila Trabelsi, la veuve du défunt président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, et à sa famille la citoyenneté saoudienne, une villa de luxe et un salaire mensuel supérieur à 100 000 dollars, selon la radio privée tunisienne Mosaïque FM.

La radio tunisienne a également affirmé que Trabelsi et ses filles détenaient de faux passeports irlandais et qu’un Tunisien anonyme était impliqué dans leur délivrance illégale.

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Mosaïque FM a également allégué que la veuve du président tunisien déchu était impliquée dans une affaire de blanchiment d’argent et de transfert de fonds de l’Arabie saoudite vers la Tunisie pour investir dans des projets immobiliers.

Dans une interview accordée à Mosaïque FM, Leila Trabelsi a nié ces allégations, affirmant qu’elle avait déposé une plainte devant la justice saoudienne et tunisienne contre certains médias pour diffamation.

L’ancienne première dame a tenu également à démentir plusieurs rumeurs la concernant, comme le vol de bijoux et lingots d’or avant son départ en Arabie saoudite ou l’affaire présumée des faux passeports irlandais qu’elle aurait réclamés à un faussaire.

Trabelsi et Ben Ali ont fui vers l’Arabie saoudite le 14 janvier 2011 après l’éclatement de la révolution tunisienne.

« Arnaque »

L’ancienne première dame a annoncé qu’elle publierait les mémoires de Ben Ali dans quelques mois. Elle a précisé que le livre comprendrait des documents sur ce qui s’est passé au cours des derniers jours précédant le départ de la famille de Tunisie, des informations sur le montant de l’argent sorti clandestinement du pays et les personnes qui ont « trahi » son mari.

Leila Trabelsi a également attaqué l’ancien avocat de son défunt mari, Mounir Ben Salha, affirmant que celui-ci avait contacté Ben Ali de son vivant pour lui faire croire qu’il formerait un grand comité de défense pour lui, « sauf qu’il n’en était rien, mais Ben Ali l’avait laissé faire ».

« Quand Ben Ali était là, je n’ai jamais voulu intervenir. Maintenant qu’il n’est plus de ce monde, je ne peux le laisser poursuivre son arnaque et j’ai dû intervenir énergiquement pour lui faire savoir que je ne veux pas de ses services », a-t-elle conclu.

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