Israël propose une législation visant à renforcer le contrôle des écoles palestiniennes dans le pays
Le Parlement israélien (Knesset) a proposé deux projets de loi qui soumettraient les écoles et le personnel palestiniens en Israël à un contrôle accru des services de sécurité et de renseignement.
S’il est adopté, l’un des projets de loi annoncés mercredi obligerait le ministère de l’Éducation à vérifier les antécédents des enseignants potentiels en matière de sécurité.
Le projet de loi autoriserait un comité, après la tenue d’une audition, à annuler la nomination d’un enseignant ou à révoquer un membre du personnel d’une école s’il « s’identifie à une organisation terroriste » ou s’il exprime son soutien à la lutte armée d’un pays ennemi.
Il exige également que les enseignants potentiels prouvent qu’ils n’ont aucune « affinité avec le terrorisme ».
Le deuxième projet de loi fixe des lignes directrices plus strictes qui rendraient l’obtention d’une licence d’enseignement beaucoup plus difficile.
L’octroi de licences aux écoles dépendrait de leur capacité à répondre aux « exigences fondamentales du système scolaire israélien ».
Le projet de loi indique que le but est de contrer « le terrain fertile de l’incitation à la haine sauvage qui existe dans les écoles où le programme palestinien est enseigné à Jérusalem-Est ».
Le Comité ministériel de législation a approuvé les deux projets de loi plus tôt cette semaine.
Citée par Haaretz, l’Association pour les droits civiques en Israël estime que cette décision serait une étape vers le rétablissement de la supervision du système scolaire palestinien en Israël par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure, qui avait été interrompue en 2005.
Depuis son arrivée au pouvoir en début d’année, le gouvernement du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a introduit une série de lois visant à apaiser l’extrême droite en Israël.
Cela inclut des lois qui violent les droits des Palestiniens et des citoyens palestiniens d’Israël.
En mai, les législateurs israéliens ont adopté en première lecture un nouveau projet de loi qui rendrait le fait d’afficher le drapeau palestinien passible d’une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement.
En février, la Knesset a également validé la première étape d’un projet de loi visant à cesser de financer les traitements médicaux non essentiels des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
Traduit de l’anglais (original).
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