Turquie : le responsable du bien-être animal d’Istanbul condamné à de la prison pour des combats de coqs
L’homme nommé pour veiller au bien-être des animaux à Istanbul aurait été placé en détention pour avoir supervisé des combats de coqs.
La police turque a été informée de l’existence illégale de combats de coqs dans un garage d’Istanbul, dans le quartier de Sancaktepe, ont indiqué les médias locaux.
Lors d’une descente le 24 janvier, les policiers ont trouvé un ring conçu pour les coqs avec des sièges autour, et sur le sol, des poils d’animaux, des traces de sang et des bouteilles d’alcool.
Selon le journal Sabah, le propriétaire du garage, Ufuk İnanç, est le responsable de l’Association d’Istanbul pour la protection des animaux, de l’environnement et de la nature.
L’accusé a nié : le garage n’était pas utilisé pour des combats de coqs mais pour les activités de son association.
« En tant que président de l’association, je ne permettrai pas une telle chose, c’est contraire à notre objectif fondateur », s’est-il défendu.
Un autre suspect présent sur les lieux a déclaré à Sabah que les coqs en cage trouvés dans le garage étaient vendus aux enchères et n’avaient pas été blessés.
Mais les enquêteurs auraient trouvé des taches de sang et des plumes de coq sur le ring.
Malgré ses protestations, le président de l’association a été condamné à trois ans de prison pour « avoir fourni un lieu et des facilités pour organiser des paris », tandis que trois autres suspects ont été condamnés jusqu’à deux ans de prison pour « violation de la loi sur la protection des animaux ».
La descente de police aurait eu lieu quelques jours après une autre descente, également liée à des combats de coqs, sur une antenne de l’association dans la ville occidentale de Manisa.
Selon le journal Sözcü, la police est intervenue à l’Association de protection des animaux, de l’environnement et de la nature de Manisa le 22 janvier et a trouvé 21 coqs blessés et une zone spécialement aménagée pour les combats.
Le Parlement turc a adopté en 2021 une loi qui rend la maltraitance des animaux passible de six mois à quatre ans de prison.
Mais les militants des droits des animaux ont critiqué la loi, la jugeant « insuffisante » et notant que les juges ajournent généralement les peines de prison de moins de deux ans, ce qui signifie que peu de personnes reconnues coupables de maltraitance d’animaux risquent en réalité une peine de prison.
Traduit de l’anglais (original).
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