L’État islamique revendique l’attentat de Barcelone
Le groupe État islamique (EI) a revendiqué l’attaque à la voiture bélier qui a tué au moins treize personnes et blessé une centaine d’autres, dont quinze dans un état grave, sur la célèbre avenue des Ramblas à Barcelone ce jeudi.
Une chasse à l'homme est en cours pour retrouver le conducteur de la camionnette qui a foncé dans la foule. Deux personnes ont pour le moment été arrêtées. Bien qu'on ignore combien d'attaquants sont impliqués, la police de Catalogne a déclaré lors d'une conférence de presse que l'attaque était bien coordonnée et que le conducteur était en fuite.
Selon des témoins, une fourgonnette blanche a zigzagué à toute vitesse sur Las Ramblas, une avenue animée qui grouillait alors de touristes et de locaux, renversant les piétons et laissant plusieurs corps inanimés sur le trottoir.
L’EI a revendiqué l'attaque de Barcelone par son intermédiaire médiatique, Amaq.
« Les auteurs de l'attaque de Barcelone sont des soldats de l'État islamique et ont mené l'opération en réponse aux appels à cibler les États de la coalition », a déclaré l’EI, faisant référence à la coalition américaine qui se bat contre le groupe en Syrie et en Irak.
La revendication n'a pas encore été confirmée.
Une autre attaque à la voiture bélier s'est produite vendredi dans la station balnéaire espagnole de Cambrils, a déclaré le gouvernement régional. Six civils et un agent de police ont été blessés.
La police a déclaré avoir abattu quatre des assaillants et en avoir blessé un autre, ajoutant qu'elle « travaillait sur l'hypothèse que les terroristes abattus à Cambrils puissent être liés à ce qu’il s'est passé à Barcelone ».
Si l'implication de l’EI est confirmée, il s’agirait de la dernière d'une série d'attaques dans lesquelles des véhicules ont été utilisés pour semer la mort dans les rues des villes européennes au cours des treize derniers mois.
Ce mode opératoire – brutal, mortel et très difficile à prévenir – a tué plus de 100 personnes à Nice, Berlin, Londres et Stockholm.
Il s’agit de l'attaque la plus meurtrière qu’a connue l'Espagne depuis mars 2004, lorsque des explosions sur des trains de banlieue à Madrid avaient tué 191 personnes et blessé plus de 1 800.
La famille royale espagnole a déclaré sur Twitter : « Ce sont des meurtriers, rien de plus que des criminels qui ne nous terrorisent pas. Toute l'Espagne est Barcelone. Las Ramblas appartiendront à nouveau à tout le monde. »
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