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Au moins 25 morts dans des attentats-suicides au nord de Bagdad

Le groupe État islamique (EI) a régulièrement recours aux attaques-suicides en réponse à l’avancée des forces irakiennes vers Mossoul, son bastion
Bagdad sous la surveillance des forces de sécurité irakiennes, la sécurité dans la capitale est renforcée en raison de l’offensive militaire en cours pour reprendre la ville de Mossoul (AFP)

Des kamikazes au volant d'ambulances remplies d’explosifs, ont fait détonner leur véhicule à un poste de contrôle et sur un parking pour des pèlerins chiites dans deux villes irakiennes ce dimanche, tuant au moins 25 personnes et en blessant des dizaines, ont déclaré des responsables. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat mais le groupe État islamique (EI) mène régulièrement des attentats dans le pays.    

Les deux attaques ont eu lieu à Tikrit et à Samarra, alors que les troupes irakiennes et les forces de sécurité combattent pour reprendre la ville de Mossoul, au nord, des mains de l’État islamique qui la contrôle depuis plus de deux ans.

Depuis le début de l'offensive le 17 octobre, l'EI a mené plusieurs attaques pour faire diversion, dont une à Kirkouk, contrôlée par les Kurdes, une dans Bagdad, la capitale, et une dans une ville du désert, à l’ouest.

À Tikrit, le kamikaze a fait exploser son ambulance à l'entrée sud de la ville, à une heure de pointe, faisant treize morts, selon des sources policières et hospitalières.

À Samarra, le véhicule a explosé sur un parking fréquenté par des pèlerins chiites qui se rendent au sanctuaire al-Askari, lieu saint du chiisme. Selon les responsables locaux, l’attaque a fait au moins huit personnes dont deux pèlerins iraniens. L’état-major des forces de sécurité locales, une unité conjointe police-armée, a précisé que le véhicule utilisé à Samarra était aussi une ambulance.

Les autorités des deux villes, craignant d’autres attaques, ont déclaré un couvre-feu.

L’unité d’élite contre-terroriste irakienne (CTS) progresse vers la région d’al-Karama, à l’est de Mossoul mais rencontre une résistance acharnée de l’EI et a même retiré quelques unités vendredi. Le lendemain, elle a annoncé que ses forces étaient à nouveau engagées dans de violents combats à l’est de Mossoul.

Les forces irakiennes ont aussi progressé vers les abords au nord et au sud-ouest de la ville. Les forces de la région autonome kurde d’Irak ont été actives les premiers jours de l’opération, mais depuis, les troupes fédérales mènent les combats.

Sur le front sud, les forces militaires et les forces de police ont lancé une attaque concertée sur Hamam al-Alil, une région située à environ quatorze kilomètres des environs de Mossoul, ont précisé les militaires.

Les Unités de mobilisation populaire (UMP), un groupe de coordination pour les forces paramilitaires pro-gouvernementales, dirigées par des milices chiites soutenues par l’Iran, se battent au sud-ouest de Mossoul pour reprendre la ville de Tal-Afar, située entre la ville et la Syrie.

Traduit de l'anglais (original).

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