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La Jordanie défend son accord de gaz avec Israël contre les accusations de soutien à l’occupation

Un porte-parole du gouvernement affirme qu’il est « trop simpliste » de dire que d’acheter du gaz israélien aide l’occupation de la Palestine
Des milliers de personnes participent à une manifestation à Amman vendredi dernier (Reuters)

La Jordanie a défendu lundi son accord impliquant d’acheter du gaz naturel israélien – qui a été accueilli avec hostilité par de nombreux Jordaniens –, insistant sur le fait que celui-ci ne laisserait pas la Jordanie dépendante d'Israël. 

Mohamed Momani, ministre de l'Information, a déclaré dans une déclaration à la télévision que l'accord allait réduire de 600 millions de dollars par an la facture énergétique du royaume.

« Nous ne serons pas dépendants d'Israël », a-t-il assuré.

Il a également dit que le gouvernement essayait de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz.

Il est « trop simpliste de dire que la conclusion d'un tel accord signifie que le royaume appuie l'occupation israélienne », a-t-il ajouté, faisant référence aux territoires palestiniens occupés.

Environ 2 000 Jordaniens ont participé à une manifestation dans le centre d’Amman vendredi pour protester contre l’accord d’import de gaz naturel israélien signé le 26 septembre.

La manifestation a été organisée à l’appel de la « campagne nationale pour annuler l’accord avec l’entité sioniste », une large coalition de groupes de la société civile, militants, avocats et groupes politiques.

Un consortium mené par les États-Unis et développant les réserves israéliennes de gaz en mer Méditerranée a annoncé la semaine dernière la signature d'un premier accord de fourniture de gaz à la Jordanie à partir du gisement de Leviathan.

Selon l’entreprise américaine Nobel Energy, principale partenaire du consortium, l'accord signé avec la National Electric Power Company of Jordan (NEPCO) porte sur 8,4 millions de m3 de gaz par jour sur une période de 15 ans.

Traduit de l’anglais (original).

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