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Des détenus de Gaza « forcés de se comporter comme des animaux » par des soldats israéliens qui leur ont « uriné dessus », selon l’UNRWA

Des Palestiniens libérés de détention israélienne ont témoigné auprès de l’agence des Nations unies des mauvais traitements généralisés dont ils avaient été victimes aux mains des soldats israéliens, dont des violences sexuelles
Un Palestinien reçoit des soins à l’hôpital al-Najjar de Rafah après avoir été libéré par les forces israéliennes le 12 janvier 2024 (Mahmud Hams/AFP)

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré avoir recueilli des témoignages faisant état de mauvais traitements infligés massivement aux Palestiniens capturés à Gaza par les forces israéliennes, qui ont notamment uriné sur des prisonniers, les ont obligés à se comporter comme des animaux et ont lancé des chiens contre eux, y compris des enfants.

Un nouveau rapport, publié mercredi à l’occasion de la Journée des prisonniers palestiniens, avertit que pour les milliers de prisonniers détenus par l’armée israélienne, les abus physiques, sexuels et psychologiques sont monnaie courante.

« Cela a inclus le fait d’avoir été battu tout en étant obligé de s’allonger sur un mince matelas au-dessus des décombres pendant des heures sans nourriture, sans eau et sans accès aux toilettes, les jambes et les mains liées avec des attaches en plastique. Plusieurs détenus ont déclaré avoir été enfermés dans des cages et avoir été attaqués par des chiens. Certains détenus libérés, dont un enfant, présentaient des blessures causées par des morsures de chiens sur le corps », peut-on lire dans le rapport.

« Les détenus ont été menacés de détention prolongée, d’être blessés ou que des membres de leur famille soient tués s’ils ne fournissaient pas les informations demandées. »

Les témoignages proviennent de certains des 1 506 détenus dont l’UNRWA a déclaré avoir documenté la libération entre novembre et le 4 avril.

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Parmi les personnes maltraitées pendant leur détention figuraient des membres du personnel de l’UNRWA, qui, selon l’agence, ont été contraints de faire des aveux forcés en plus de subir d’autres formes de maltraitance.

Selon l’UNRWA, des détenus ont rapporté qu’on leur avait jeté des couvertures mouillées ou qu’on les avait « obligés à s’asseoir sur leurs genoux pendant douze à seize heures par jour quand ils étaient dans la caserne, les yeux bandés et les mains liées ».

L’UNRWA a également reçu des informations faisant état de violences sexuelles contre des prisonniers. Des hommes ont déclaré avoir été frappés sur leurs parties génitales, tandis qu’au moins un détenu a déclaré avoir été « obligé de s’asseoir sur une sonde électrique » et avoir vu un homme mourir après l’insertion d’une sonde dans son anus.

Des hommes et des femmes ont été photographiés et filmés nus et soumis à des attouchements inappropriés.

Middle East Eye a contacté l’armée israélienne pour obtenir ses commentaires, mais n’avait reçu aucune réponse au moment de la publication de cet article.

« Les pires formes de torture »

Dans un communiqué marquant la Journée des prisonniers palestiniens, le bureau des médias de Gaza a déclaré que plus de 5 000 Palestiniens avaient été arrêtés par les forces israéliennes au cours de la guerre actuelle à Gaza, qui a débuté le 7 octobre.

Le bureau a également déclaré que les prisonniers palestiniens subissaient « les pires formes de torture » dans les prisons israéliennes et a demandé à la communauté internationale d’intervenir.

Bien que Middle East Eye ne puisse pas vérifier de manière indépendante les témoignages contenus dans le rapport de l’UNRWA, ceux-ci viennent corroborer d’autres témoignages recueillis par MEE le mois dernier auprès d’anciens prisonniers, qui ont affirmé avoir été torturés à l’aide de chiens et de décharges électriques, soumis à des simulacres d’exécution et détenus dans des conditions humiliantes et dégradantes.

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Le Hamas a déclaré mercredi que la libération des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes était une « priorité absolue » et a appelé à un mouvement mondial de soutien à la cause des prisonniers.

« L’administration pénitentiaire [israélienne] continue de commettre les crimes les plus odieux contre les prisonniers dans les prisons et les centres de détention, notamment la négligence médicale, la torture et l’assassinat direct », indique le communiqué du Hamas, ajoutant que 16 prisonniers sont morts dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre.

Le mois dernier, l’armée israélienne a déclaré qu’elle était au courant du décès de 27 Palestiniens détenus dans ses prisons.

Traduit de l’anglais (original).

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