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La Chine à la CIJ : les Palestiniens ont le droit de recourir à la « force armée » contre Israël

Beijing a déclaré lors d’une audience historique devant la Cour internationale de justice que la lutte armée contre l’occupation était un droit « légitime » et « fondé »
Un enfant palestinien assis au milieu des débris d’un bâtiment détruit par Israël à Rafah le 22 février (AFP)
Par MEE

La Chine a soutenu le droit du peuple palestinien à recourir à la force armée pour lutter contre l’occupation israélienne de son territoire, qualifiant ce droit d’« inaliénable et bien fondé en droit international ».

Ces commentaires ont été faits jeudi 22 février par l’ambassadeur chinois auprès des Nations unies, Zhang Jun, au cours de la quatrième journée d’audiences publiques tenues par la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, aux Pays-Bas.

Les représentants de 52 pays s’adressent en ce moment à la CIJ au sujet de l’occupation israélienne des terres palestiniennes qui dure depuis des décennies.

L’envoyé chinois a déclaré qu’il y avait « plusieurs populations [qui] s’[étaient] libérées de la domination coloniale » et qu’elles avaient pu recourir à « tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée ».

Il a qualifié le recours à la résistance armée par les Palestiniens de légitime et non d’acte de terrorisme.

« La lutte menée par les populations pour leur libération, leur droit à l’autodétermination, y compris la lutte armée contre le colonialisme, l’occupation, l’agression et la domination des forces étrangères ne doit pas être considérée comme un acte terroriste »

- Zhang Jun, ambassadeur de la Chine auprès des Nations unies

« La lutte menée par les populations pour leur libération, leur droit à l’autodétermination, y compris la lutte armée contre le colonialisme, l’occupation, l’agression et la domination des forces étrangères ne doit pas être considérée comme un acte terroriste », a affirmé Zhang Jun à la Cour.

Dans son discours, Zhang Jun a critiqué les politiques israéliennes, les qualifiant d’« oppression qui a gravement sapé et entravé l’exercice et la pleine réalisation du droit de la population palestinienne à l’autodétermination ».

Les audiences publiques de la CIJ, qui se tiennent jusqu’au 26 février, surviennent à la suite de l’adoption d’une résolution par l’Assemblée générale des Nations unies demandant un avis consultatif de la Cour.

Le nombre d’États qui ont pris part à la procédure orale est le plus élevé depuis la création de la CIJ en 1945, et est distinct de l’affaire de génocide portée par l’Afrique du Sud.

Le panel des quinze juges de la CIJ devrait prendre environ six mois pour délibérer avant d’émettre un avis consultatif.

Aux côtés de la Chine, la Hongrie, la France, l’Afrique du Sud et l’Égypte figurent parmi les autres États qui participent aux auditions.

Des organisations internationales, dont la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine, y participent également.

Israël n’y participe pas, mais a envoyé des observations écrites à la Cour.

Traduit de l’anglais (original) par Imène Guiza.

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