L’école publique au Maroc a-t-elle encore un avenir ?
C’est un secret de polichinelle. L’école publique au Maroc est en déroute. Régulièrement, des rapports alarmants sont publiés par la Banque mondiale, l’Observatoire national des droits humains ou encore la Cour des comptes, puis relayés par la presse. Des intellectuels marocains déplorent la déchéance de l’école publique et dressent le constat de sa désertion par les classes moyennes et aisées.
À force d’avoir négligé l’enseignement public, l’État a ouvert la voie à une politique de privatisation qui renforce les gouffres sociaux et divise davantage la société.
L’école publique au Maroc aujourd’hui reflète plus que jamais les inégalités sociales et économiques qui s’aggravent chaque année dans le pays. Et beaucoup se demandent si elle n’est pas vouée à l’extinction dans de grandes métropoles comme Casablanca où la spéculation foncière se développe de manière inquiétante et où les investisseurs lorgnent sur des écoles publiques en manque d’effectifs pour les transformer en établissements privés.
Parmi ces réformes, l’arabisation, sous l’ère de Hassan II, a été la plus fatale, imposant à des générations un enseignement en arabe très rigide et sans espace pour la pensée et la créativité
Le gouvernement promeut régulièrement des réformes mais depuis l’indépendance, les réformes successives n’ont pas tenu leurs engagements de redressement de la pédagogie et de diminution du taux d’abandon scolaire.
Parmi ces réformes, l’arabisation, sous l’ère de Hassan II, a été la plus fatale, imposant à des générations un enseignement en arabe très rigide et sans espace pour la pensée et la créativité.
Sous le règne de Hassan II, le pouvoir était davantage préoccupé maintenir la paix et la stabilité. La réflexion autour de la pédagogie dans l’enseignement passait à la trappe : donner aux jeunes une formation de qualité était perçu comme une menace pour le pouvoir.
Aujourd’hui encore, le pays fait les frais des dégâts causés par cette politique datant des années 1980. Pendant toutes ces décennies, l’État marocain ne semble pas avoir mesuré l’importance d’éduquer ses citoyens, de les former et de leur donner les moyens de devenir des adultes qui puissent aider au développement économique et social de leur société.
Une nouvelle Vision stratégique de la réforme éducative qui couvre quinze années, de 2015 à 2030, a été établie par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique et vise à donner un nouvel élan au système éducatif.
Cette vision est une nouvelle promesse de changement, que beaucoup considèrent comme une énième proposition stérile au vu des précédentes réformes qui n’ont pas tenu leurs promesses de changement.
Pourtant, les membres du Conseil assurent que les grands axes qui seront développés durant cette décennie sont plus ambitieux et plus essentiels que ceux qui ont précédé. L’école y est présentée comme une priorité nationale, une institution qu’il est primordial de rénover et de mettre au centre des intérêts de la nation.
Il est indiqué par exemple : « Les fondements essentiels de cette stratégie visent à édifier une nouvelle école dont les principaux piliers sont l’équité et l’égalité des chances, la qualité pour tous et la promotion de l’individu et de la société ».
Hausse préoccupante de l’abandon scolaire
Une école plus égalitaire et de meilleur niveau pour une société moins inégalitaire et plus instruite… Est-ce un projet réalisable et pourra-t-on en voir les résultats d’ici une décennie ?
Pourquoi la suite de réformes promues par le gouvernement n’a pas eu les résultats escomptés ? Quelles réformes et transformations l’école publique doit-elle réellement mettre en place pour se donner toutes les chances de renaître et de retrouver son attractivité ? Finalement, a-t-on encore raison d’espérer une école publique de qualité dans une société inégalitaire et ultralibérale ?
L’année scolaire 2017-2018 a connu une recrudescence du taux d’abandon scolaire.
Le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a précisé que le taux de déperdition scolaire était de 5,7 % dans le cycle primaire en région rurale et de 1,1 % dans le primaire au niveau national, tandis que le taux d’abandon scolaire dans le système collégial a été de 12 %.
D’après plusieurs rapports et enquêtes, il n’existe pas de rapport significatif entre le budget consacré au ministère de l’Éducation par l’État et le niveau éducatif
En termes d’effectifs, 315 000 abandons scolaires ont été enregistrés l’année dernière dans les classes de collège et de primaire, soit plus de 36 000 élèves par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation préoccupante du taux de décrochage scolaire, tandis que les réformes sont annoncées depuis 2015, pose alors la question de la pertinence et de la validité des dernières réformes. Et on se demande à juste titre si le budget considérable alloué à l’éducation permettra d’enrayer le cercle vicieux de l’abandon scolaire.
D’après plusieurs rapports et enquêtes, dont l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) menée en 2015, il n’existe pas de rapport significatif entre le budget consacré au ministère de l’Éducation par l’État et le niveau éducatif.
À titre d’exemple, Singapour, pays arrivé en tête du classement dans l’enquête PISA, n’est pas le pays qui investit le plus fortement dans les dépenses du secteur éducatif. Le pays se situe au 27e rang des 30 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour ce qui a trait aux dépenses par élève dans les classes de primaire.
« Les enseignants transmettent leur savoir sur un mode magistral et archaïque et les activités extrascolaires sont totalement absentes », relève la sociologue Soumaya Naamane Guessous, qui a effectué un long travail d’enquête auprès de l’enseignement public dans le pays, et pour qui le décrochage scolaire est lié avant tout à une école peu attractive.
« L’école publique valorise la mémorisation du savoir et ne laisse aucune place à la créativité, à l’art, au plaisir. Les enfants, dès leur plus jeune âge, voient l’école comme un lieu austère. Les enseignants, peu motivés et peu valorisés, transfèrent leurs frustrations sur les élèves. Dès l’entrée à l’école, les châtiments corporels sont de mise. Dans ces conditions, aucun enfant ne va de gaieté de cœur à l’école. »
Si l’on s’intéresse aux systèmes éducatifs les mieux classés de l’enquête PISA en 2015, on remarque qu’ils ont tous en commun d’investir massivement dans la formation des enseignants.
À titre d’exemple, la Finlande, pays reconnu pour le niveau élevé de ses écoles et très bien classé dans l’enquête, investit fortement dans la formation des enseignants et dans le système éducatif.
Un budget mal réparti
Que manque-t-il au système éducatif marocain pour devenir un système efficace et qui ne soit plus seulement le choix par défaut d’une catégorie de la population qui n’est pas en mesure de scolariser ses enfants dans le secteur privé ?
Au Maroc, l’éducation accapare à elle seule 20 % du budget de l’État. Un tel budget ne permet pourtant pas de redresser le niveau de l’école publique et de la rendre plus attractive.
Pour Nadia Bernoussi, présidente de la commission permanente de l’éducation-formation pour tous et accessibilité, ce budget considérable consacré à l’éducation est mal géré puisque 80 % de ces finances sont consacrés à la masse salariale et aux dépenses du personnel.
« Les dépenses ne sont pas correctement réparties et les points les plus importants sont délaissés. La réforme des manuels scolaires et la formation ainsi que la valorisation du corps enseignant ne sont quasiment pas pris en compte dans ce budget », relève-t-elle.
Pour le philosophe et enseignant chercheur Mohamed Noreddine Affaya, également membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, il ne s’agit pas seulement de mauvaise gestion mais également de corruption et d’absence d’éthique dans la gestion de ce budget.
Les dépenses ne vont pas vers la valorisation des axes les plus importants dans l’éducation, à savoir la formation des enseignants et la révision des programmes pédagogiques.
Pas de considération pour le métier d’enseignant
On peut, à juste titre, parler au Maroc d’une dévalorisation globale de ce métier pourtant exigeant et difficile. Le corps enseignant qui représente l’axe principal d’une école attractive et de qualité, est négligé.
Pour Soumaya Naamane Guessous, c’est aussi l’un des volets manquants des réformes qui se sont succédé ces dernières décennies : « Les enseignants ne sont pas formés et sensibilisés pour encadrer au mieux leurs élèves ».
La problématique de l’enseignement ne changera pas tant que les enseignants ne bénéficieront pas de formations qui prennent en compte les mutations rapides de la société
Il existe, selon la sociologue, une triade qui permet d’évaluer l’état de l’école publique et qui est composée du ministère, du corps enseignant et des élèves. Selon elle, « si le ministère dispose d’un pouvoir décisionnel, il se heurte aux résistances des enseignants, très souvent rétifs au changement et aux réformes et peu impliqués dans leur métier ».
Ses propos sont partagés par Larabi Jaidi, économiste et professeur à l’université Mohamed V de Rabat. « Les programmes pédagogiques faits par des inspecteurs de l’ancienne école ne sont plus adaptés aux écoles d’aujourd’hui et ce sont les syndicats d’enseignants qui bloquent, en grande partie, les propositions du ministère », explique-t-il. « Ces syndicats sont figés dans des revendications matérielles et ne s’intéressent pas à la formation continue des enseignants. »
Les enseignants ont aussi leur mot à dire face au traitement que leur réserve le ministère de l’Éducation nationale. Pointés du doigt comme démissionnaires, ils opposent des arguments solides aux critiques qui leur sont faites. Depuis le début de l’année 2019, ce ne sont pas moins de 55 000 enseignants contractuels qui manifestent pacifiquement dans la ville de Rabat afin de réclamer un statut de fonctionnaire, statut qui leur est refusé par le gouvernement.
On ne peut pas imputer aux enseignants seulement la responsabilité de la faillite de l’école. Sont-ils réellement formés pour être des fonctionnaires ? Si l’on peut en douter, il est difficile de faire le procès de leur incompétence, puisqu’eux-mêmes n’ont pas pu bénéficier d’une formation et d’un suivi favorables au développement de leurs qualifications.
Et si leurs grèves se prolongent, les premiers à en pâtir sont les élèves qui manquent de nombreuses heures de cours et qui accumulent du retard sur leur programme.
Le mécontentement des enseignants rejaillit ainsi directement sur la qualité de l’enseignement et sur la réussite des élèves à l’école. Un cercle vicieux est enclenché et le seul moyen de l’enrayer est de prendre le problème à la racine : la problématique de l’enseignement ne changera pas tant que les enseignants ne bénéficieront pas de formations qui prennent en compte les mutations rapides de la société et qui leur permettent de s’extraire des méthodes traditionnelles de transmission du savoir auxquelles ils sont tant attachés.
Le système éducatif soumis aux doléances des partis politiques
Au-delà des protestations des syndicats, le Parlement a aussi fait largement barrage à l’adoption de lois que le Conseil tente de faire passer.
Ainsi, le projet de loi-cadre relatif au système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, qui promeut des lois ambitieuses – alternance des langues, paiement de frais de scolarité pour les familles aisées à partir de 16 ans, généralisation du préscolaire obligatoire dès l’âge de 4 ans – a été bloqué pendant plusieurs mois au niveau du Parlement.
Les partis du PJD (islamistes) et de l’Istiqlal (nationalistes) se sont fermement opposés aux articles proposant une diversité des langues d’enseignement.
Le 16 juillet, le projet de loi-cadre a finalement été adopté en commission de la Chambre des représentants après trois ans et demi d’attente.
La problématique éducative est ainsi au centre d’intérêts antagonistes et il n’existe pas d’instance neutre, souveraine, au-dessus des intérêts politiques et idéologiques qui permette d’arbitrer et de légiférer sur la question éducative en toute autonomie, sans être influencée et soumise aux revendications de partis qui défendent leurs intérêts particuliers.
Aussi, le plaisir des enfants à aller à l’école est aussi un indicateur de la qualité de l’enseignement. Comment les enfants pourraient-ils avoir envie d’aller dans une école qui enseigne selon un modèle complètement dépassé ?
La réponse des élèves est donc le décrochage et l’abandon scolaire, et les réformes successives n’empêchent pas l’aggravation de ce phénomène.
Pour Larabi Jaidi, c’est tout le mode de gouvernance de l’éducation qui doit être repensé. Selon lui, les différentes structures censées jouer le rôle d’instances consultatives peinent à remplir leur fonction d’évaluation des réformes.
Ces structures ne sont pas orientées vers la résolution des véritables dysfonctionnements éducatifs qui sont le suivi des réformes et la gestion des établissements scolaires. Dans une chronique de la Vie Economique datant de 2013, il écrit : « Ne faudrait-il pas penser à la création d’une instance spécialement dédiée à l’élaboration de propositions d’ajustement ou de rénovation ? »
En effet, une telle instance permettrait sans doute une meilleure concertation entre tous les acteurs du système éducatif et une réflexion fructueuse sur la meilleure gestion des établissements ainsi que sur les pédagogies à mettre en place.
Car, pour Larabi Jaidi, bien que l’éducation soit au centre des préoccupations de plusieurs institutions, ces dernières n’ont pas toutes les mêmes intérêts et les mêmes visions.
Les tensions sont vives entre l’administration de l’éducation nationale et les inspecteurs. La loi-cadre promue par le Conseil et bloquée au Parlement illustre plutôt bien la difficulté de mise en cohérence des choix éducatifs. La mise en œuvre de réformes peut donc se faire grâce à l’existence d’institutions fortes et indépendantes.
La problématique éducative est au centre d’intérêts antagonistes et il n’existe pas d’instance neutre, souveraine, au-dessus des intérêts politiques et idéologiques qui permette d’arbitrer et de légiférer sur la question éducative en toute autonomie, sans être influencée et soumise aux revendications de partis qui défendent leurs intérêts particuliers. Cette instance œuvrerait, elle, en faveur de l’intérêt général.
« Nous sommes aujourd’hui face à une école publique qui contribue à l’aggravation des fractures sociale et culturelle »
- Larabi Jaidi, économiste et professeur à l’université Mohamed V de Rabat
Pour Noreddine Affaya, enseignant chercheur et membre du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, la Vision stratégique de la réforme 2015-2030 propose des réformes qui pourraient changer le visage de l’école publique pour le meilleur, mais une condition est primordiale pour que ces réformes soient appliquées.
« Si on intègre un grand contrat national sur l’enseignement piloté par la plus haute instance politique au Maroc, qui soit indépendante des manœuvres politiques et partisanes, et au sein de laquelle règne un climat de paix, dans un cadre institutionnel, juridique et matériel cohérent, on pourrait sans doute créer une école publique qui soit un modèle de développement », estime-t-il.
Renoncer aux effets d’annonce et à la pensée magique
Son avis, en ce sens, rejoint celui de Larabi Jaidi. Seulement, Noreddine Affaya émet de grandes réserves quant à la mise en place d’un tel contrat et à la mise en pratique des orientations principales de la Vision stratégique.
« La qualité de l’enseignement qui est à la base de la formation des générations futures n’est pas prise en compte par les différents gouvernements à la tête du pays », affirme-t-il. « Nous sommes aujourd’hui face à une école publique qui contribue à l’aggravation des fractures sociale et culturelle. Tout système d’enseignement doit répondre à une question existentielle : quels citoyens marocains voulons-nous ? Jusqu’à présent, le système éducatif est soumis aux aléas de la politique et des intérêts des partis. »
Nadia Bernoussi rejoint cette réflexion et considère qu’il est nécessaire que la problématique éducative ne soit pas soumise aux caprices et à la volonté du gouvernement. Elle affirme ainsi que « les réformes mises en place par la Vision stratégique de la réforme doivent transcender les doléances des partis politiques et les changements de gouvernement ne doivent en aucun cas bouleverser les réformes mises en place. »
Au Maroc, en effet, on lie bien trop souvent la situation éducative au gouvernement et on aime imputer l’échec des différentes politiques éducatives à des boucs émissaires, oubliant que le système éducatif est un système d’action complexe qui reflète la société dans son ensemble. L’évolution positive du système éducatif est « une entreprise systémique », comme l’affirme le sociologue suisse Philippe Perrenoud, qui s’est longtemps penché sur la problématique éducative et sur les transformations des politiques de l’éducation.
Et si les réformes changent en même temps que les gouvernements et dépendent des effets de conjoncture, il y a fort à parier qu’aucun changement durable n’aura lieu.
Voilà donc en partie ce qui peut expliquer l’inefficacité de toutes les réformes qui se sont succédé pour remettre à niveau le système éducatif.
« Tout système d’enseignement doit répondre à une question existentielle : quels citoyens marocains voulons-nous ? »
- Mohamed Noreddine Affaya, philosophe et enseignant
« Il est certes nécessaire de modifier des lois, de remanier des institutions, mais on devrait considérer ces changements structurels comme de simples facilitateurs d’une évolution continue des pratiques », souligne Philippe Perrenoud. « Si l’on veut rendre l’école plus efficace, il faut s’attaquer aux problèmes avec continuité et patience, renoncer aux effets d’annonce et à la pensée magique, comprendre que la réforme de l’école n’est pas une guerre-éclair, mais une longue marche. »
En ce sens, sa réflexion rejoint celle des économistes, chercheurs et membres du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Pour qu’il puisse y avoir une transformation pérenne et profonde du système éducatif, il est nécessaire de soustraire les réformes aux contingences ministérielles et gouvernementales.
Malheureusement, le système éducatif marocain fait encore les frais d’une politique qui instrumentalise la question de l’enseignement.
« On est sortis d’une étape où le pouvoir politique instrumentalisait l’enseignement dans un jeu de positionnement politique avec les forces d’opposition incarnées, à l’époque, par un ensemble de principes de modernisme, d’épanouissement et d’ouverture », relève Noreddine Affaya. « Depuis le milieu des années 1960, le système a introduit dans l’enseignement les germes du salafisme et de l’islamisme. Le Maroc paie aujourd’hui le prix fort à cause de ce malentendu politique qui a détruit l’école publique. Aujourd’hui, si l’État prétend être moderniste, il a en face de lui un adversaire idéologique fort qui est incarné par des partis politiques tels que le PJD, aujourd’hui au pouvoir. »
On en revient donc toujours à la nécessité d’un système éducatif souverain et non assujetti à des manœuvres politiques.
Pourtant, il est utopique d’imaginer une école qui soit absolument indépendante de la politique puisque tout système éducatif est une composante essentielle du projet politique d’une nation.
Il s’agit plutôt de mettre le système éducatif au Maroc au centre du projet politique et permettre une totale souveraineté des instances censées légiférer sur la question.
Il apparaît aussi comme fondamental de mettre en place une véritable réflexion autour de la pédagogie, des curriculas et de la formation des enseignants. Et ce, afin de répondre à la question cruciale et pourtant passée sous silence depuis des décennies par l’État marocain : mais quels citoyens voulons-nous former pour le Maroc de demain ?
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