Le nouveau gouvernement israélien prévoit de « judaïser » la Galilée et le Néguev
Dans le cadre des accords conclus pour former le nouveau gouvernement israélien la semaine dernière, les partis d’extrême droite et le Likoud ont convenu d’appliquer un plan de « judaïsation » dans les régions de Galilée et du Néguev, qui comptent une importante population de citoyens palestiniens indigènes.
L’alliance du sionisme religieux, dirigée par Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir , a précédemment déclaré qu’elle avait l’intention de renforcer la colonisation juive dans les deux régions situées respectivement au nord et au sud d’Israël.
Cela se fera probablement en offrant des avantages économiques et des réductions à la population juive afin de l’encourager à s’installer dans ces régions, selon le journal israélien Haaretz .
Le parti du sionisme religieux dirigé par Smotrich, qui est sur le point de devenir ministre des Finances, aura un siège au conseil de l’Autorité foncière israélienne (ILA) qui est en charge de l’attribution des terres à des fins résidentielles et autres.
Les citoyens palestiniens d’Israël qui vivent dans la région du Néguev accusent depuis longue date le gouvernement israélien de tenter de les déraciner, par diverses tactiques.
Celles-ci incluent la confiscation des terres des Palestiniens natifs et la transformation des propriétaires terriens en locataires. De plus, le gouvernement israélien a été accusé d’empêcher l’expansion des villages palestiniens et de les encercler par de nouvelles colonies juives.
Sous le nouveau gouvernement, l’application de la politique de l’ILA relèvera de l’autorité de Ben-Gvir en tant que ministre de la Sécurité nationale.
Son parti Force juive recevra également le ministère du Développement du Néguev et de Galilée, selon les termes de son accord de coalition avec le Likoud, le parti du Premier ministre désigné Benyamin Netanyahou.
Politique anti-palestinienne
Ben-Gvir, qui fait campagne sur une politique d’extrême droite anti-palestinienne, a fait son entrée dans le courant dominant en Israël ces dernières années.
Parmi d’autres remarques controversées, il y a sa catégorisation fréquente des palestiniens comme « terroristes » ; il a également appelé à l’expulsion de ses opposants politiques.
Dans sa jeunesse, ses opinions étaient jugées trop extrêmes par l’armée, qui lui a interdit le service militaire obligatoire.
Il aurait récemment obtenu plusieurs accords avec le Likoud, un scénario qui inquiète les Palestiniens vivant dans les territoires occupés, ainsi que pour qui ont la citoyenneté israélienne.
Représentant environ 20 % de la population israélienne, ces derniers sont près de deux millions ; environ 300 000 d’entre eux vivent dans le Néguev.
Mercredi soir, Netanyahou annonçait qu’il était parvenu à former un nouveau gouvernement, quelques minutes avant l’heure limite fixée par le président Isaac Herzog.
Le Premier ministre israélien reviendra au pouvoir après que son parti, des factions sionistes religieuses d’extrême droite et des partis ultra-orthodoxes aient obtenu 64 des 120 sièges du parlement, dans ce qui sera l’administration israélienne la plus à droite de l’histoire.
Traduit de l'anglais (original).
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