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De l’Europe au Moyen-Orient, lire le monde de l’après-guerre d’Ukraine

Imaginez un journaliste tombé dans le coma fin 1991 et qui en serait sorti le 25 février dernier. Il percevrait bien mieux que nous les changements radicaux intervenus en trois décennies dans les relations internationales – y compris au Moyen-Orient et au Maghreb
Un militaire ukrainien se tient près d’un char russe détruit dans la ville de Trostyanets, dans le nord-est du pays, le 29 mars 2022 (AFP/Fadel Senna)
Un militaire ukrainien se tient près d’un char russe détruit dans la ville de Trostyanets, dans le nord-est du pays, le 29 mars 2022 (AFP/Fadel Senna)

Appelons-le Jules Dupond. Imaginons que ce journaliste soit tombé dans le coma au soir du 26 décembre 1991 – qui vit la dissolution officielle de l’Union soviétique au profit de la Communauté des États indépendants (CEI), dont l’Ukraine. Et qu’il en soit sorti le 25 février 2022, deuxième jour de l’invasion de cette dernière par l’armée russe. Cette fiction nous aidera à pointer les formidables changements intervenus en trois décennies dans les relations internationales et que la tragédie ukrainienne accentue.

Première surprise pour notre confrère : la guerre fait à nouveau rage en Europe. Contrairement aux grands médias, bien oublieux, Jules Dupond, inconscient dans les années 1991-2001, ne peut qu’ignorer les guerres de l’ex-Yougoslavie, qui ravagèrent les Balkans durant près de dix ans.

Deuxième surprise : nombre d’analystes parlent de « retour à la guerre froide ». Absurde, réagit notre confrère, qui l’a bien connue : elle consistait en un face-à-face entre deux systèmes antagonistes, dotés d’un arsenal nucléaire à même de détruire la planète. Entre eux, chacun se devait de « choisir son camp », sur fond d’idéologies rivales.

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Le choc actuel ressemble plus à ce que Lénine qualifiait de « guerre inter-impérialiste » : entre puissances capitalistes diverses mais rivales, sans véritable background idéologique.

Voilà pourquoi Jules Dupond trouve très pertinente la dénonciation par Edwy Plenel d’« un nouvel impérialisme » russe qui « menace la paix du monde ». Il s’agit, précise le fondateur de Mediapart, d’« un impérialisme de revanche […] un impérialisme de mission, convaincu de défendre une vision du monde conservatrice et identitaire [et] une puissance nucléaire à la merci d’un homme et de son clan oligarchique, ayant basculé de l’autoritarisme à la dictature ».

Si nostalgie il y a, c’est plutôt celle de l’Empire. Et Vladimir Poutine remonte loin : dans son fameux texte de juillet 2021, il rappelle que « les Russes, les Ukrainiens et les Biélorusses sont les héritiers de l’ancienne Rus’ qui a été le plus grand pays d’Europe ».

Pour sa part, la spécialiste de la Russie Juliette Faure modernise le propos : « Les nationaux-patriotes partagent une aspiration commune : la reconstitution d’un État fort qui ferait la synthèse des périodes de l’histoire russe en alliant les valeurs traditionnelles et spirituelles de l’empire tsariste avec la puissance militaire et technologique de l’Union soviétique. » Et qui imposerait sur ses marches cette « souveraineté limitée » que Léonid Brejnev avait théorisée…

Expliquer n’est pas justifier

Pour avoir vécu le tournant décisif des années 1989 à 1991, Jules Dupond s’étonne que certains nient la responsabilité de l’Occident dans cette radicalisation du nationalisme grand-russe. Car chacun, à l’époque, le savait : des dirigeants européens, dont François Mitterrand, avaient bel et bien promis à Mikhaïl Gorbatchev, en échange de son acceptation de l’unification allemande, de ne pas étendre l’OTAN à l’Est.

Ce que Washington avait refusé lors de la crise de Cuba en 1962, à savoir l’installation de missiles à 150 kilomètres de ses frontières, pourquoi Moscou l’aurait-il accepté moins de 30 ans plus tard ?

Et pour cause : ce que Washington avait refusé lors de la crise de Cuba en 1962, à savoir l’installation de missiles à 150 kilomètres de ses frontières, pourquoi Moscou l’aurait-il accepté moins de 30 ans plus tard ?

Or, Jules Dupond l’a appris entre-temps, les États-Unis ont continué à jouer avec le feu, laissant espérer à l’Ukraine en 2008 une adhésion à l’Alliance atlantique, tout en sachant que celle-ci ne saurait la défendre en cas d’agression.

Et pourtant, l’année précédente, à Munich, Poutine s’était inquiété : « L’élargissement de l’OTAN n’a rien à voir avec la modernisation de l’alliance ni avec la sécurité en Europe. Au contraire, c’est une provocation qui sape la confiance mutuelle et nous pouvons légitimement nous demander contre qui cet élargissement est dirigé. »

Or, comme l’a expliqué le candidat démocrate socialiste à la présidentielle américaine Bernie Sanders dès le 10 février 2022, « même si la Russie n’était pas gouvernée par un dirigeant autoritaire et corrompu, elle serait, comme les États-Unis, soucieuse de la politique de sécurité de ses voisins. Quelqu’un croit-il sérieusement que les États-Unis n’auraient rien à dire si le Mexique formait une alliance militaire avec un de nos adversaires ? »

Ce qui va sans dire va mieux en le disant : expliquer, n’en déplaise à Manuel Valls, n’est pas justifier. Ni l’« oubli » des engagements de 1989, ni la semi-promesse irresponsable de 2008, d’ailleurs bloquée par la France et l’Allemagne, ne justifient la décision aventuriste de Poutine, et a fortiori son chantage nucléaire.

Sinon, il faudrait considérer que l’humiliation et la ruine qu’a infligées le traité de Versailles à l’Allemagne justifieraient à elles seules le nazisme et sa guerre mondiale…

D’une hubris à l’autre

Ce que notre confère a littéralement découvert à son réveil, c’est l’hubris qui a saisi tour à tour les États-Unis, puis la Russie. Vainqueur de la guerre froide, l’« hyperpuissance américaine » – selon la formule de Hubert Védrine – s’est crue un temps maîtresse du monde, avant que le 11 septembre 2001, puis les guerres d’Afghanistan et d’Irak ne dissipent cette illusion.

L’échec annoncé de l’« opération » s’explique aussi par l’isolement d’un chef autoritaire, désinformé, la peur aidant, par son entourage militaire et civil

Le retrait américain engagé par Barack Obama et poursuivi par ses successeurs a stimulé, en face, le vertige de puissance de la Russie. Après avoir écrasé la Tchétchénie (1994-1996 et 1999-2000), Poutine a avancé ses pions un à un sans provoquer de réaction occidentale : en Géorgie (2008), puis en Crimée et dans le Donbass (2014), enfin en Syrie (à partir de 2015).

D’où l’escalade du 24 février 2022 – sans doute celle de trop. Aujourd’hui suspendu, le journal russe Novaïa Gazeta l’a annoncé dès le lendemain : « La décision de “démilitariser” l’Ukraine relève du suicide. La guerre est une folie. La Russie ne peut pas gagner. »

Là encore, la référence à l’Union soviétique ne permet pas de comprendre cette aventure qui viole tous les principes onusiens. Jules Dupond partage le rappel d’Andreï Gratchev, l’ancien porte-parole du président Mikhaïl Gorbatchev : « Jamais un Krouchtchev ou un Brejnev n’aurait eu la liberté de prendre ses rêves pour des réalités. »

L’échec annoncé de l’« opération » s’explique aussi par l’isolement d’un chef autoritaire, désinformé, la peur aidant, par son entourage militaire et civil.

Manifestation à Hong Kong pour marquer le premier mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 mars 2022 (AFP/Isaac Lawrence)
Manifestation à Hong Kong pour marquer le premier mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 mars 2022 (AFP/Isaac Lawrence)

C’est aussi le diagnostic de Brian Klaas, politologue et chroniqueur au Washington Post : « Pourquoi a-t-il fait un mauvais calcul ? Il est tombé dans le piège du dictateur. » Et de résumer, d’une phrase, le bilan de l’invasion. « En quelques jours, Poutine a revitalisé l’OTAN, unifié l’Occident, ruiné son économie nationale, mis en colère ses oligarques, fait de Zelensky un héros mondial et cimenté son héritage de criminel de guerre meurtrier. »

L’échec des quelque 200 000 envahisseurs (sans compter les mercenaires, tchétchènes ou syriens, et ceux de Wagner) se lit déjà, plus d’un mois après, entre les lignes de la déclaration de l’adjoint au chef de l’état-major russe, Sergueï Roudskoï : « Les principaux objectifs de la première phase de l’opération ont été remplis. Les capacités de combat des forces ukrainiennes ont été réduites de manière importante, ce qui permet […] de concentrer le gros des efforts sur l’objectif principal : la libération du Donbass. »

De l’aveu, vite censuré, du journal d’État Komsomolskaïa Pravda, l’armée russe aurait subi, en un mois, 9 861 décès – dont ceux de six généraux et du commandant-adjoint de la flotte de la mer Noire, selon le New York Times. Lequel cite un analyste militaire russe pour qui « cela fait des décennies que les armées soviétique et russe n’ont pas eu de telles pertes sur une aussi courte période ».

L’échec n’est pas moins inquiétant au niveau d’une économie déjà faible. Dans un monde désormais interdépendant, le produit intérieur brut russe, à peine supérieur à celui de l’Espagne, ne représente plus que 1,75 % de celui de la planète entière, contre 25 % aux États-Unis, 18 % à l’Union européenne et 17,5 % à la Chine.

Or le coût de la guerre et des sanctions menace le pays d’une « récession historique », avec un recul prévu de la production de 5 % à 10 %, une inflation de 20 % et un effondrement du rouble (qui a déjà perdu le quart de sa valeur).

Poutine a « otanisé » l’Europe

Autre échec majeur, l’invasion a provoqué une véritable « otanisation » de l’Europe. En quelques semaines, l’organisation atlantique est passée de la « mort cérébrale » à une telle « résurrection » que des États neutres comme l’Autriche, la Finlande, l’Irlande ou la Suède se disent tentés.

[…] c’est surtout le refus du Sud de s’aligner sur qui que ce soit dans une guerre du Nord. Et pour cause : ce sont les « pauvres du monde » qui vont la payer

Sans oublier la décision historique de l’Allemagne d’investir 100 milliards d’euros dans son réarmement. Bref, en l’absence d’une défense européenne indépendante, Washington a réaffirmé comme jamais le leadership américain, en s’appuyant, qui plus est, sur le réveil du sentiment antirusse, surtout là où les peuples expérimentèrent autrefois… les chars de Moscou !

Échec des échecs, Poutine a isolé la Russie comme jamais sur la scène diplomatique : seul son veto lui a évité une condamnation du Conseil de sécurité le 25 février, et il n’a trouvé le 2 mars que quatre dictatures (bélarusse, nord-coréenne, érythréenne et syrienne) pour voter contre celle de l’Assemblée générale.

Certes, en s’abstenant ou en ne prenant pas part au vote, 47 États ont pris leurs distances. Mais on aurait tort, dans la plupart des cas, d’y voir un soutien non dit de l’intervention russe, surtout depuis qu’elle fait long feu : c’est surtout le refus du Sud de s’aligner sur qui que ce soit dans une guerre du Nord. Et pour cause : ce sont les « pauvres du monde » qui vont la payer.

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Ceci est confirmé par le grand écart caractéristique de la quasi-totalité des États du Proche et du Moyen-Orient comme du Maghreb, sur une quadruple toile de fond commune.

D’abord, le retrait progressif des États-Unis depuis 2008, qui a profondément atteint leur crédibilité comme acteur majeur, qu’il soit ami ou ennemi, contrastant avec l’image de puissance et de fiabilité acquise jusqu’ici par la Russie en Syrie.

Cela s’est aggravé avec l’administration Biden, surtout depuis qu’elle a décidé de négocier et sans doute de conclure rapidement un nouvel accord sur le nucléaire iranien.

D’autant qu’à la peur de Téhéran s’ajoute celle de la renaissance de mouvements révolutionnaires arabes vaincus, mais pas éradiqués ; surtout avec les crises alimentaire et énergétique que le conflit russo-ukrainien précipite déjà.

Un même grand écart, des raisons spécifiques

Dans ce contexte inédit, chacun, du Maghreb au Machrek, mise à des degrés divers sur le contrepoids russe, toutefois affaibli par l’échec de plus en plus net de l’« opération ».

C’est sans doute pour Israël que le soutien de Moscou paraît le plus décisif. Depuis des années, Poutine laisse l’aviation israélienne bombarder les forces iraniennes en Syrie, mais aussi les tankers de pétrole et les convois d’armes destinées au Hezbollah.

En outre, un juif israélien sur cinq est originaire d’Union soviétique, y compris des oligarques plus ou moins naturalisés dont les investissements pèsent lourd dans l’économie du pays. Voilà pourquoi Naftali Bennett, s’il a voté la condamnation de l’invasion, n’applique pas les sanctions, ne livre pas d’armes à Kyiv et n’accueille les réfugiés ukrainiens que s’ils sont juifs.

C’est dire les limites de son rôle de « médiateur » autoproclamé, dont l’histoire retiendra le conseil donné (puis démenti) à Volodymyr Zelensky : « Capitule ! »…

L’essentiel est sans doute ailleurs : dans « l’ouragan de famines et l’effondrement du système alimentaire mondial » contre lequel tente de mobiliser le secrétaire général de ONU António Guterres…

Le Guide suprême de la République islamique, on le comprend, entretient avec Poutine une relation complexe. Alliés, ils le sont évidemment, et d’abord en Syrie, mais non sans une certaine rivalité qui explique la complaisance du Kremlin à l’égard d’Israël.

Et le chantage russe au boycott des négociations sur le nucléaire n’a pas arrangé les choses. Il n’a d’ailleurs pas duré, car les mollahs conservent une carte maîtresse vis-à-vis de Moscou comme de Washington : le rapprochement avec Pékin, déjà son premier partenaire commercial, avec qui ils ont signé « un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans ».

En attendant, Téhéran ménage Moscou et ses alliés dans toute la région en affichant le plus ouvertement son soutien à un État qu’il considère comme son principal soutien dans le combat « anti-impérialiste »…

Si tous les États de la péninsule Arabique ont voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant l’invasion de l’Ukraine, aucun n’applique les sanctions. Pour l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, Moscou représente un partenaire essentiel, et d’abord pétrolier : son accord conditionne toute politique cohérente.

Joe Biden rencontre des militaires de la 82e division aéroportée, dans la ville polonaise de Rzeszow, à environ 100 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, le 25 mars 2022 (AFP/Brendan Smialowski)
Joe Biden rencontre des militaires de la 82e division aéroportée, dans la ville polonaise de Rzeszow, à environ 100 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, le 25 mars 2022 (AFP/Brendan Smialowski)

Pour Mohammed ben Salmane et Mohammed ben Zayed, pas question, malgré les pressions américaines, d’augmenter substantiellement leur production d’or noir. Tous deux comptent aussi sur Poutine pour ralentir les négociations sur le nucléaire iranien et, lorsqu’elles aboutiront, modérer l’hubris de Téhéran et de ses alliés, du Liban au Yémen, en passant par l’Irak. Le partenariat avec Moscou complète, en quelque sorte, l’alliance en plein essor avec Israël.

Ankara se pose en médiateur. Si la Turquie a condamné comme « inacceptable » l’invasion de l’Ukraine, elle évite de s’en prendre frontalement à la Russie, dont elle importe 40 % de son gaz et…. ses missiles de défense antiaérienne S-400 – sans oublier le plus grand nombre de ses touristes.

Ce qui ne l’empêche pas, en tant que membre de l’OTAN, de livrer des armes à Kyiv, y compris de redoutables drones de combat. Et de se draper dans le droit international pour interdire aux bateaux de guerre russes de franchir les détroits du Bosphore et des Dardanelles, « verrous » de la mer Noire.

Bref, Recep Tayyip Erdoğan, avec son jeu d’équilibriste, met à profit la guerre en Ukraine pour s’affirmer plus que jamais comme un acteur majeur à la croisée de l’Europe, du Moyen-Orient, de l’Asie centrale et de la Méditerranée.

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Outre, bien sûr, la Syrie de Bachar al-Assad, seule l’Algérie a de longue date, dans la région, un franc « tropisme » russe, idéologique et stratégique – Moscou lui fournit le gros de ses armes.

Aux considérations pétrolières et gazières pressantes (y compris la réouverture attendue par les Occidentaux du gazoduc Maghreb-Europe), s’ajoute ici une dimension d’urgence : Alger prend très au sérieux la participation du Maroc au processus dit « d’Abraham » de normalisation des relations avec Israël et la signature par ce dernier d’un accord militaire avec Rabat, second cadeau de taille avec le soutien américain au « plan d’autonomie » marocain pour le Sahara occidental. (C’est sans doute aussi en raison de la question du Sahara que Rabat n’accable pas Moscou sur l’Ukraine.)

Rien d’étonnant donc si la tension entre les frères ennemis a monté de plusieurs crans ces derniers temps…

Rien de tout cela n’est figé. Beaucoup dépend de l’issue du bras de fer russo-ukrainien et d’une de ses conséquences majeures : le réveil soudain de « Sleepy Joe » Biden, longtemps moqué par son prédécesseur.

Au Moyen-Orient et dans le Maghreb aussi : la récente tournée du secrétaire d’État Anthony Blinken et le sommet du Néguev, qualifié par certains observateurs d’acte de naissance d’« une OTAN moyen-orientale », ont marqué la réaffirmation du leadership américain, entre alliance israélo-arabe et apaisement avec l’Iran. Mais l’essentiel est sans doute ailleurs : dans « l’ouragan de famines et l’effondrement du système alimentaire mondial » contre lequel tente de mobiliser le secrétaire général de ONU António Guterres…

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

Dominique Vidal, journaliste et historien, est membre du bureau de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO). Il dirige avec Bertrand Badie l’annuel L’État du monde (LLL). Il a aussi écrit de nombreux ouvrages sur le conflit israélo-palestinien, dont dernièrement Antisionisme = antisémitisme ? Réponse à Emmanuel Macron (Libertalia, 2018).
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